Célébration du maouloud : L’ADVG perpétue la tradition
Inscrit dans leur agenda annuel depuis environ une trentaine d’années, les filles et fils du cercle de Goundam, à travers le monde, convergent vers leur lieu d’origine. Ce, pour passer ensemble la fête du maouloud, une occasion pour eux de montrer, non seulement leur attachement à la religion musulmane, mais également leur amour pour la ville de Goundam en prônant la paix et le vivre ensemble pour le développement local de ladite ville. A la veille de ce déplacement, les membres de l’Association pour le développement de la ville de Goundam (ADVG) se sont réunis dans l’enceinte du palais de la culture de Bamako, le mercredi 28 octobre 2020 pour faire des bénédictions et tenir un point de presse. C’était en présence du président de l’ADVG, Issa Arsina Cissé, de l’ancien député de Goundam, Mohamed Ould Sidi.
Les travaux préparatifs de l’événement ont débuté par des bénédictions et une lecture du Saint Coran pour accompagner les voyageurs qui prendront part à la fête du maouloud. Devant les hommes de média, le président de l’ADVG, Issa Arsina Cissé, entouré par des membres de son bureau , a rappelé l’importance de cette fête religieuse de la oumah islamique. Pour lui, la fête du maouloud est la plus grande fête musulmane dédiée à la célébration de l’anniversaire de notre prophète Mohamed ( Paix et salut sur lui).
« Elle est vieille de plusieurs décennies et se caractérise par la lecture du livre qu’on appelle ibun mouhib. Ce sont des chants religieux et plusieurs autres ressources culturelles pour célébrer cette semaine. Les ressortissants de la ville de Goundam ont saisi l’événement, ils lui ont donné une dimension socioculturelle, religieuse », a-t-il dit.
Convaincu de la nécessité de prendre part à cette fête, le président de l’ADVG a déclaré qu’ « il s’agit du retour aux sources pour toute la diaspora où on se retrouve pour parler de développement, renforcer les rapports socioculturelles, se marie et répare les maisons. Le voyage par car, aller-retour, est subventionné au prix de 20 000FCFA par personne, avec un seul bagage. Le départ est prévu pour ce vendredi 30 octobre 2020 et le retour le 8 novembre ». Et de poursuivre que « L’Association pour le développement de la ville de Goundam (ADVG) organise chaque année, une cérémonie de lecture du Coran pour accompagner les voyageurs. L’islam est paix, le maouloud est une occasion exceptionnelle pour nous de se rencontrer pour renforcer notre vivre ensemble, rétablir la paix des cœurs et des esprits ».
Selon Issa Arsina Cissé, les retombées du maouloud sont visibles et l’arrivée des ressortissants est attendue par la population. Il en a ainsi profité pour lancer un appel à l’endroit de tous les ressortissants de la ville de Goundam à penser au terroir qui les a vus naître et grandir. En se rendant auprès des siens, l’ADVG entend contribuer à la promotion de la paix et apporter son soutien constant aux populations. L’ orateur s’est ainsi penché sur le programme de cette fête. « L’année dernière, la première vice-présidente a eu à faire trois à quatre missions dans le plus grand nord pour parler de paix. Cette année nous avons un don de céréales et de médicaments à remettre à la ville de Goundam. Juste après le maouloud on va continuer avec les autres activités de paix et de réconciliation qu’on est en train de faire sur le terrain », a-t-il rassuré.
Cette recherche de paix et de stabilité se poursuivra, si l’on en croit aux propos de la vice-présidente de l’ADVG, Mme Tandina Lalla Dicko. « Nous comptons continuer de nous battre auprès de nos populations pour que la paix puisse revenir. Nos missions ont eu des impacts, car tout le monde a constaté qu’un moment il y a eu l’accalmie totale dans le cercle de Goundam. L’ADVG est à pied d’œuvre pour que la paix revienne entre nos communautés », a-t-elle conclu.
Sidiki Adama Dembélé