« Le football et le sport en général sont des facteurs incontournables d’intégration entre les peuples du monde » se dit-on. Ce sont des activités qui sont capables de faire taire les armes entre belligérants, instruire des trêves pendant la période du déroulement des activités sportives. Cependant, il arrive de fois que la passion et les influences négatives transforment ces heureux événements à des créneaux d’expression de haine et de violence entre les peuples d’une inclusion historique. Rarement on a assisté à de telle expression de haine et de xénophobie à une compétition sportive en Afrique.
Depuis quelques jours, notamment la qualification du Mali et de la Côte d’Ivoire au quart de finale de la CAN 2023, la toile est enflammée par les propos incendiaires d’extrême violence entre ces 2 pays liés par l’histoire et la géographie. Dénigrement, injures grotesques et sarcastiques sont entre autres au centre de ces interventions par réseaux sociaux interposés. Tout porte à croire, que le prochain match Mali – Côte d’ivoire prévu pour ce samedi se noiera dans le sang, si on s’en tient aux réactions des uns des autres sur la toile. Car ici, on s’écarte carrément du domaine sportif et laisser place à la politique divisionniste brûlant entre les 2 voisins depuis un certain temps.
C’est de la haine. Les comptes Tik Tok, sur Facebook essentiellement, écument des idées subversives à tendance ségrégationniste et de la xénophobie. De loin ceux qui doivent éteindre le feu par leur renommée et leur influence se mettent souvent dans ce jeu dépourvu de sens dans la mise en commun des peuples. Sur son compte Facebook, même s’il aurait effacé plus tard, l’artiste ivoirien de renommée internationale, Salif TROARE dit ASALFO s’est fait distinguer par un propos haineux contre le Mali. A en croire à ce qui fait le tour du monde : « ça tombe bien, l’histoire des 49, on n’a pas oublié… », a largement flotté dans le vent de la toile. L’artiste fait référence à l’affaire des 49 soldats qui a divisé le Mali et la Côte en 2022 dont les cicatrices ne sont pas encore fermées sur le plan diplomatique entre les 2 pays.
ASALFO est une icône de la musique ivoirienne. Il représente un prophète pour des milliers de jeunes de son pays comme ailleurs dans le monde qui sont prêts à se sacrifier pour les idéaux de leurs idoles. Un mot d’apaisement de sa part, permet de taire les cœurs.
Par contre on assiste à un foisonnement d’influenceurs de haute facture, se battant pour apaiser le climat de violence en cours au Mali comme du côté du pays voisin. Des fora sur whatSapp entre les influenceurs maliens dont « SIKO et DANI depuis Paris, MAKOSSO de la Côte d’Ivoire, Boubou Mabel Diawara à Bamako et Joe Balla à Dakar », ont invité les 2 peuples à baisser les tensions qui montent progressivement depuis la qualification des 2 pays aux instances des quarts de finales de la CAN 2023. Les agents des forces de sécurité sollicitent un fair play sur les réseaux sociaux. Ce sont des alternatives qu’il faut multiplier pour atteindre la paix entre les 2 peuples pendant et après la CAN.
Dans la même veine, l’influenceuse algérienne, Sofia Benlemmane est expulsée de la terre ivoirienne pour des propos raciste contre le pays d’accueil de l’évènement sportif. Pour avoir traité le pays de misère et souffrance et de maladie, elle est interdite à vie de la côte d’Ivoire.
« La diplomatie est un animal aveugle qui sent que l’odeur de l’intérêt des peuples d’un pays et les peuples ont l’intelligence et la force d’abattre le démon de la diplomatie négative ».
Nayté