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Campagnes électorales anticipées : À défaut des ordinateurs promis aux étudiants, IBK veut les leurrer avec des tablettes

À quelques clins d’œil de l’élection présidentielle en vue, les tergiversations politiques et les  actions pompeuses du régime vicieux d’IBK ne cessent d’envahir la scène politique et sociale malienne. À défaut de la tenue d’une promesse d’offre d’un : « ordinateur à chaque étudiant malien» comme il l’avait solennellement  promis, notre Mandé Mansa compte amadouer un nombre limité d’Étudiants en leur offrant  quelques tablettes, demain, jeudi 5 juillet  2018.

«À chaque Étudiant, un ordinateur, l’école obligatoire et gratuite jusqu’à 16 ans, l’équipement des établissements en matériels informatiques et photocopieuses…», avait promis solennellement Ladji Bourama. C’est lors des campagnes électorales de 2013. Voilà quelques-unes des raisons principales qui ont poussé les Maliens en général et les jeunes assoiffés de recherches en particulier. Mais, selon certains observateurs, il s’agit d’amener le monde estudiantin à voter majoritairement pour IBK, le prometteur du slogan creux «Le Mali d’abord» en 2013. Des lendemains paradisiaques, il les avait promis. De l’éducation à la lutte contre la corruption en passant par la sécurité physique et alimentaire, l’assurance était dans ses dires. Il avait fait des engagements fermes au point que le citoyen malien même voyait en lui «Le dernier prométhéen» du pays qui venait d’être victime d’un coup d’État malheureux perpétré par la junte de Kati contre le régime d’Amadou Toumani Touré en mars 2012.

Ainsi, Mandé Mansa, par les images d’embuche qu’il s’était fait pendant le régime d’ATT à l’hémicycle, a été élu par erreur par les Maliens avec 77,61%. Un score de record dans l’Histoire d’élections démocratiques du pays. Mais, depuis son investiture, le 4 septembre 2013, c’est un autre « IBK » qu’on a vu renaitre en lui. Des centaines de promesses, toutes poussiéreuses, gisent dans la bourgoutière de l’infidélité. L’insécurité même qui était au centre de ses engagements a précipité le pays dans l’abime. Du Nord au Centre, 150.000 enfants n’étudient plus par  la fermeture de plusieurs centaines d’écoles en raison d’insécurité. Des établissements et des domaines publics ont été incinérés par quelques poignées  d’assaillants à bord de motos. Des grèves et des grèves dans le secteur de l’éducation, on ne peut les dénombrer. La dernière qui a été observée par les syndicats de l’éducation pour une histoire de statut autonome avait même ramené les enseignants à opter pour une grève  illimitée : «Les classes resteront fermées tant que le Gouvernement ne tiennent pas ses promesses», avait déclaré un Responsable syndical lors de ladite grève.

À titre de rappel, en mars 2018, lors de la première rencontre entre Soumeylou Boubèye Maïga en qualité de PM et les jeunes à l’Hôtel  Maeva, sis à l’ACI 2000, le « Tigre malien » avait annoncé aux étudiants l’arrivée des premiers lots des tablettes, juste à quelques semaines du scrutin présidentiel en perspective. Où étaient ces tablettes alors ? Se dirige-t-on vers l’exploitation des fonds publics pour des fins politiciennes et électoralistes?

En tout cas, l’annonce de cette cérémonie de donation présidée par IBK en personne à quelques orées du premier tour de l’élection présidentielle 2018 surprend plus d’un.

Seydou Konaté

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