« Nous avons accepté de vous suivre dans votre logique, nous avons souffert pour vous, malgré qu’aucune solution ne soit proposée, donc ce n’est pas aujourd’hui que vous allez céder et accepter les propositions qui vous ont été faites par la Cedeao depuis le départ », préviennent les membres du grin.
Ces derniers craignent que leur sacrifice ne soit vain. « Si ça devrait finir par ça pourquoi tout ça pour ça ? », déplorent-t-ils. En effet, aux yeux des membres du grin, les activités récentes des autorités de la transition prouvent à suffisance qu’elles n’ont pas d’autres alternatives et qu’elles veulent renouer avec la Cedeao au regard des propos tenus par le Premier ministre devant le CNT sur la question. Et aussi le 4 mai dernier, une délégation conduite par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, était au Togo pour solliciter la médiation du Président Faure Gnassingbé auprès de la Cedeao pour une sortie de crise.
Une visite intervenue quatre mois après le début de l’embargo imposé au Mali suite au refus des autorités de transition de proposer un chronogramme acceptable et raisonnable à l’institution sous régionale.
En tout cas au grin c’est la confusion totale surtout après tous ces affronts, les meetings, et les sorties médiatiques contre la Cedeao. « Les autorités actuelles nous ont fait croire que ces sanctions n’auront aucun impact sur notre pays et qu’au contraire elles vont rehausser son image en le rendant plus indépendant et souverain », disent-ils. Donc pour eux, il est inconcevable de voir ces mêmes autorités aujourd’hui courir derrière cette même institution pour négocier.
Il faut souligner que les autorités avaient mêmes revue en baisse la durée de la transition de 4 ans ensuite, 3 ans puis 2 ans, mais la Cedeao est restée intraitable tout en exigeant un chronogramme raisonnable de 12 à 16 mois. « Sans aucun doute une négation en position de faiblesse se pointe à l’horizon », concluent-ils.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune