Un sentiment de soulagement a gagné les Maliens, dimanche dernier suite à la levée des sanctions imposées par la Cedeao. Les membres du grin ont, pour leur part, aperçu un piège déjoué. En effet, les chefs d’État de la Cedeao ont décidé de lever les sanctions économiques et financières contre le Mali, mais une levée assortie de rappel pour le respect de la charte qui interdit aux membres dirigeants de la transition de participer aux élections.
L’article 115 de la nouvelle loi électorale relatif aux dispositions particulières à l’élection du Président de la République stipule que « tout membre des forces armées ou de sécurité qui désire être candidat aux fonctions de Président de la République doit démissionner ou demander sa mise à la retraite au moins six mois avant la fin du mandat en cours du Président de la République ».
Mais ce délai est raccourci en temps de transition : il leur suffit de quitter leur fonction 4 mois avant un scrutin pour être candidat. Une tentative, toutefois, appréhendée non seulement par la classe politique, mais aussi par les Chefs d’État de la Cedeao.
Les membres du grin estiment que ça ne sert à rien de vouloir jouer sur un champ perdu d’avance, « il faut aller droit au but », expliquent-ils. Pour les membres cette affaire est comme un jeu d’échec et mat entre la transition et la Cedeao.
L’un monte en pièce sa stratégie, l’autre identifie et déjoue pour ensuite imposer sa volonté qui sera finalement acceptée par le premier. « Donc on tourne seulement alors que le temps joue contre nous », ont-ils alarmé.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune