Les membres du grin n’arrivent pas vraiment à mesurer la limite de nos autorités de la Transition sur la question de la Russie. Ils ne savent pas jusqu’où elles sont prêtes à aller. A leur connaissance jamais un pays africain n’avait défié l’Occident à ce point.
En effet, après un an de conflit, l’Onu a voté largement le jeudi 23 février dernier pour le retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien. Certes, aujourd’hui il y a l’influence grandissante de la Russie au Mali, mais les membres étaient loin d’imaginer que nos autorités allaient suivre la Russie sans même au préalable peser le pour et le contre de leurs actes.
“Même la Chine qui est soupçonnée de soutenir la Russie s’est abstenue”, s’étonnent-ils. Par ailleurs, au grin, les membres n’arrivent pas également à concevoir la position du Burkina Faso et la Guinée qu’ils croyaient être dans la même logique que nous sur la question de la Russie. Ils se disent pétrifiés de voir que le Mali est le seul pays en Afrique de l’Ouest qui a apporté sans équivoque son soutien à l’offensive russe en Ukraine.
A cet effet, ils demandent une fois de plus aux autorisés de faire attention pour ne pas nous isoler dans le concert des Nations unies. “S’abstenir comme la plupart des pays africains, est une autre façon de soutenir un partenaire, car l’Ukraine aussi n’est pas un ennemi du Mali”, proclament les membres du grin.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune