Les corps des victimes du 15 octobre 1987 avaient été exhumés en mai 2015 pour des analyses ADN dans le cadre de l’instruction judiciaire du dossier.
Les familles du capitaine Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune ont adressé, ce mercredi 04 janvier 2023, une lettre au président de la transition, Ibrahim Traoré.
Dans la note dont une copie est parvenue à APA ce jeudi, elles ont choisi le lieu et la date de l’inhumation de leurs proches, assassinés le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’Etat qui avait porté Blaise Compaoré au pouvoir.
“Nous voudrons porter à votre connaissance que les familles ont choisi à l’unanimité le site du Monument des martyrs comme lieu d’inhumation pour la dernière demeure de leurs proches”, peut-on lire dans la lettre.
Lors d’une rencontre avec lesdites familles, le mercredi 28 décembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré avait émis le souhait d’organiser les obsèques des martyrs, “le plus tôt possible”. Les dates du 10 ou 12 janvier 2023 avaient été envisagées, selon nos sources.
Toutefois, “nous avons besoin que vous nous accordiez un délai minimum de trois mois que nous estimons nécessaire pour que toutes les familles puissent s’organiser afin d’être présentes aux inhumations surtout celles résidentes hors du Burkina. Cette doléance vise à permettre à tous d’accompagner dignement nos morts”, ont insisté les poches des victimes.
En mars 2015, le gouvernement de transition avait autorisé l’exhumation et l’expertise des restes du président Thomas Sankara. Ce qui a été fait en mai de la même année. Cela avait permis de relancer la procédure judiciaire qui a abouti, en avril 2022, à la condamnation à perpétuité de l’ancien président Blaise Compaoré, exilé depuis octobre 2014 à Abidjan, du commandant de sa garde Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, et du général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987.
DS/te/APA
APA-Ouagadougou (Burkina Faso)
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