Burkina: le gouvernement veut protéger la cohésion sociale face au terrorisme
Au Burkina Faso, le pays fait face aux attaques terroristes depuis 2015. A cela se mêle des conflits communautaires causant de nombreuses pertes en vies humaines mais aussi d’énormes dégâts matériels et d’importantes vagues de déplacés internes. Une situation qui met à rude épreuve la cohésion sociale. C’est pour trouver des solutions à cette situation que le gouvernement et ses représentants se sont retrouvés autour de la table de discussion.
Les gouverneurs et hauts commissaires l’ont signifié au gouvernement : les conflits et crises communautaires sont de plus en plus utilisés par les terroristes. Et cette situation menace la cohésion nationale, selon Antoine Atiou, porte-parole des gouverneurs. « Il a été question de voir comment adopter des stratégies innovantes pour gérer cette crise et ce conflit, à défaut de les prévenir. »
Christophe Dabiré, le Premier ministre burkinabé, assure également qu’une stratégie nationale de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent est en cours d’élaboration. « Le plan d’action, s’il est prêt, va être adopté, et nous allons déployer les moyens pour que la cohésion sociale puisse être à l’ordre du jour des entretiens que nous aurons avec l’ensemble des leaders d’opinion sur le terrain. »
Après les échanges directs avec le Premier ministre, gouverneurs et hauts commissaires se disent rassurés du soutien gouvernemental, quant aux actions qu’ils mèneront dans le cadre de la prévention et la gestion des conflits.
« Nous avons été agréablement surpris de voir qu’au niveau du gouvernement, il y a une une stratégie nationale de la cohésion sociale qui est en train d’être élaborée, se réjouit Lamine Soulama, haut commissaire de la province du Houet. Et nous pensons que cette stratégie nationale, si elle est élaborée et mise en oeuvre, va vraiment contribuer à ramener la paix. »
Des tournées de sensibilisation sur la question de la cohésion sociale sont prévues sur tout le territoire national. Elles seront menées par une équipe interministérielle et des leaders de la société civile.
RFI