Boko Haram : le Président Rwandais Paul Kagame charge ses pairs africains
Le Président rwandais, Paul Kagame, s’est indigné contre l’inaction de ses pairs de l’Afrique de l’Ouest face à l’activisme du groupe rebelle Boko Haram. Il appelle ses pairs à une coalition des efforts et à privilégier les solutions locales.
Dans sa communication à la 12ème conférence annuelle internationale sur le développement durable, le lundi 13 janvier 2020, l’ancien Président de l’Union Africaine a appelé ses pairs à envisager d’autres pistes notamment les solutions locales et l’unité.
Faisant allusion au groupe Boko Haram qui sème la terreur en Afrique de l’Ouest et Centrale, Paul Kagame est d’avis que « nos leaders devraient travailler ensemble pour résoudre les problèmes qui affectent leurs pays. Ce n’est pas en se rendant en Europe qu’ils pourront trouver une solution. C’est comme si on les faisait asseoir pour leur faire comprendre qu’ils ont un problème. Mais pourquoi les leaders des pays des autres continents ne se comportent pas comme nous ? ».
Paul Kagame va plus loin, se demandant « quelle image cela donne-t-il de nous ? De l’Afrique ? En fait, l’image que cela donne de l’Afrique, c’est que nous ne sommes pas capables de résoudre nous-mêmes nos problèmes. Cela ne nous honore pas. Ça n’a pas de sens que nos dirigeants ne puissent pas se réunir pour résoudre les problèmes qui affectent nos peuples », a-t-il dit.
« Je pense que nous devons prendre et assumer nos responsabilités et reconnaître nos échecs dans la recherche des solutions à nos problème », renchérit le Président Rwandais.
Classé comme organisation terroriste par le conseil de sécurité des Nations unies depuis le 22 mai 2014, Boko Haram est un mouvement insurrectionnel d’idéologie salafiste djihadiste originaire du Nord-Est du Nigeria. Il a pour objectif d’instaurer un califat et d’appliquer la charia. Responsable de crimes de guerre, de crime contre l’humanité, ce mouvement est à l’origine de nombreux massacres, attentats et enlèvements à l’encontre de populations civiles de toute confession, au Nigeria, au Cameroun, au Niger et au Tchad.
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