Boissons énergisantes qui inondent nos marches
Les boissons énergisantes sont des boissons qui contiennent beaucoup de caféine, des acides aminés (taurine), beaucoup de sucre (jusqu’à 10 cuillères à café de sucre pour une cannette de 250 ml), des vitamines et parfois des extraits de plantes (ginseng, guarana, maté). Les boissons énergétiques sont, elles, censées répondre aux besoins des sportifs et contiennent plutôt des sucres, des vitamines et des sels minéraux.
Du fait de la présence de sucre en excès dans les boissons énergisantes, qui peut aller jusqu’à constituer 30% de la ration calorique des enfants, ceux-ci courent un risque d’obésité et de diabète à long terme.
La caféine (80 mg dans le Red Bull, soit l’équivalent d’une tasse à café, mais 3 fois plus que dans les cola) déshydrate le corps et est donc déconseillée en cas d’effort physique.
Quant à la taurine, les études animales montrent des conséquences néfastes de sa surconsommation sur le développement du cerveau. Les jeunes exposés à des niveaux élevés de taurine pourraient avoir des problèmes d’apprentissage et de mémoire.
Dans une enquête nationale auprès des jeunes, plus de la moitié des jeunes adultes et des adolescents qui ont déjà consommé une boisson énergisante déclarent avoir éprouvé au moins un effet indésirable sur sa santé, notamment un rythme cardiaque accéléré (tachycardie), des nausées et, dans de rares cas, des convulsions, irritabilité, nervosité, anxiété, crises de paniques, épilepsie…
Mais c’est sans compter le mélange alcool et boisson énergisante qui modifie la perception des risques liés à la consommation de ces boissons. Les jeunes ont recours à ces mélanges dans une perspective psychostimulante et c’est une grosse erreur. Il peut, en effet, résulter de la consommation de ce mélange alcool-boisson énergisante une augmentation du risque de blessures, par comparaison à une consommation d’alcool seul.
A cause de l’effet stimulant de la caféine, les boissons énergisantes masquent l’état de fatigue du jeune consommateur, ce qui peut les conduire à sous-estimer leur niveau d’alcoolisation, à rester dehors plus longtemps, à consommer plus d’alcool et à avoir au final des conduites à risque.
Les plus grands consommateurs de ces boissons sont les jeunes, près de 65 % des consommateurs sont âgés de 35 ans et moins.
La consommation des boissons énergétiques, ou énergisantes augmenterait la consommation des stupéfiants dans la capitale chez les jeunes. Cette couche de la société, en effet, en consomme sans gêne et sans modération. Selon certains, elles seraient de bons stimulants.
Ainsi il urge aujourd’hui d’interpeler les acteurs sociaux et le gouvernement de la transition à prendre des mesures pour interdire la commercialisation de ces boissons energissantes sur toute l’étendue du territoire malien.
LE GUIDE
L’Impartial