Bill Gates alerte contre une éventuelle nouvelle pandémie qui menace l’humanité
Si la covid-19 a été la première grande épidémie de notre siècle, force est de constater qu’elle ne sera peut-être pas la dernière. C’est en tout cas ce que suggère Bill Gates. Dans un article publié sur son blog, l’homme d’affaires et philanthrope américain met en garde contre une éventuelle nouvelle pandémie, qui serait provoquée par le paludisme.
En 2015, Bill Gates mettait en garde contre la survenue d’une pandémie. Ces paroles ont sonné comme une prédiction lorsque 5 ans plus tard, la planète toute entière a été retournée par l’épidémie de coronavirus. Aujourd’hui, c’est contre un autre ennemi que l’ancien patron de Microsoft attire l’attention : les moustiques.
« Chaque jour, le paludisme tue un enfant toutes les deux minutes »
« Les moustiques ne pratiquent pas la distanciation sociale. Ils ne portent pas de masque », c’est avec cette phrase que Bill Gates commence son texte publié en août dernier. L’article mis en ligne sur son blog (Gates Notes), explique que pendant que les autorités sanitaires du monde entier luttent contre le coronavirus, les moustiques continuent de sévir. Ceux qu’il considère comme « l’animal le plus meurtrier du monde » continuent d’infecter des millions de personnes avec le paludisme. Une maladie qui, rappelle-t-il, tue un enfant toutes les deux minutes chaque jour.
« Il est aujourd’hui difficile d’assurer la prévention et le traitement du paludisme »
L’homme visionnaire, qui a d’ailleurs fait des prédictions pour 2021, continue en soulignant qu’il est aujourd’hui difficile pour les agents de santé d’assurer la prévention et le traitement du paludisme dans plusieurs régions touchées. Pour cause, les règles de distanciation sociale, les mesures de confinement et les fermetures des frontières, ce qui selon Bill Gates a perturbé l’approvisionnement d’outils essentiels contre le paludisme vers de nombreuses régions d’Afrique. Parmi ces outils, l’homme d’affaires cite les moustiquaires, les médicaments antipaludiques et les tests de diagnostic rapide. Ces actions, précise Bill Gates, ont contribué à réduire de plus de moitié les décès dus au paludisme ces vingt dernières années.
« Ces progrès incroyables pourraient être menacés »
Le Covid-19 représente une menace encore plus importante pour les millions de familles exposées au risque de paludisme. Bill Gates cite dans son texte une analyse de modélisation de l’OMS qui révèle que si les chaînes d’approvisionnement des services essentiels de prévention et de traitement du paludisme étaient interrompues par la pandémie de covid-19, le taux de mortalité du paludisme en Afrique Subsaharienne atteindrait « des niveaux jamais vus depuis 2000 ». Il rappelle que cette année-là, 764 000 personnes ont trouvé la mort à cause de la maladie. La plupart étaient des enfants.
« Les responsables de la santé ne doivent pas négliger le paludisme »
Pour éviter une éventuelle épidémie de paludisme, il est important, insiste Bill Gates, que les responsables de la santé arrivent à relever le défi de contrôler la pandémie actuelle tout en veillant à ce que cette maladie ne soit pas négligée. Pour cela, il explique qu’il est crucial de poursuivre les campagnes de lutte contre le paludisme afin de fournir les équipements de protection nécessaires, les traitements antipaludiques et les interventions éprouvées. Tout cela, en veillant à ce que les agents de santé n’exposent pas leurs communautés au risque de coronavirus.
« Débarrasser le monde du paludisme sauvera des millions de vies »
Pour conclure, Bill Gates rappelle que les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme sont « l’une des plus grandes réussites mondiales en matière de santé ». Si le patron américain estime que d’ici le printemps prochain les vaccins – notamment ceux développés par Pfizer/BioNTech – « devraient commencer à avoir un impact global », la pandémie que nous vivons reste la preuve qu’il est important de veiller à éradiquer le paludisme. Auquel cas, le virus continuera à mettre en danger les communautés les plus vulnérables. Se débarrasser du paludisme, c’est sauver des millions de vies et participer à construire des communautés plus saines et plus prospères.