Barkhane : Opération combinée des composantes aériennes, aéroterrestres et terrestres dans le Gourma malien
Du 14 au 15 mai, la force Barkhane a conduit une opération d’ampleur contre des combattants de l’État islamique au grand Sahara (EIGS) dans le sud du Gourma malien. Combinant l’intervention d’un drone REAPER, de deux avions de chasse MIRAGE 2000D, de 3 hélicoptères de reconnaissance et d’attaque TIGRE, ainsi que d’un sous-groupement tactique désert (SGTD), cette action fulgurante et coordonnée a permis de neutraliser de nombreux terroristes, de détruire plusieurs dizaines de motos ainsi qu’un pick up et de détruire une très grande quantité d’armement et de matériel militaire.
Le jeudi 14 mai, un drone REAPER engagé dans la région est réorienté pour surveiller un déplacement de terroristes. Il décèle à plusieurs reprises les signes d’un vaste regroupement de combattants armés à moto et à bord d’un pick up. Le Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de N’Djamena donne l’ordre à deux MIRAGE 2000D de décoller depuis la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey pour frapper ce regroupement. En parallèle, une patrouille de 3 hélicoptères de combat TIGRE décolle également de la base de Gao pour compléter le dispositif de frappe, compte tenu de l’ampleur de l’opération qui s’annonce.
Très rapidement, grâce à l’appui du drone REAPER qui a maintenu son action de surveillance de la zone, les MIRAGE 2000D frappent et neutralisent de nombreux terroristes. Les hélicoptères TIGRE effectuent ensuite plusieurs survols offensifs de la zone permettant la neutralisation d’autres terroristes et la destruction de leurs motos. Pour sa part, le drone REAPER effectue également une frappe.
Par la suite, un SGTD en opération de contrôle de secteur à plusieurs dizaines de kilomètres de la zone de frappe, est dépêché sur les lieux du combat afin d’en réaliser le bouclage et la fouille. Le ratissage de la zone boisée dans lequel s’était disséminé l’ennemi réalisé par le SGTD révèle que cette opération a permis de neutraliser plus d’une trentaine de terroristes, de détruire plus de quarante motos, un pickup, plus de 30 fusils mitrailleurs AK47, 1 lance-roquette RPG-7, une mitrailleuse lourde 12,7mm et de nombreuses ressources militaires.
Ce bilan très lourd pour les GAT vient s’ajouter à d’autres succès récents de la force. Ces succès ont été rendus possibles grâce à la complémentarité des différentes composantes engagées, dont les actions respectives conjuguent réactivité, mobilité et puissance de feu. Ils démontrent également la capacité de Barkhane à collecter et analyser le renseignement au profit direct d’actions de feu coordonnées, afin de diminuer les fortement les capacités des groupes armés terroristes.
Plus que jamais, la force Barkhane impose une pression constante et un rythme d’opérations soutenu aux GAT au Sahel, plus particulièrement dans la zone des trois frontières.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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