BANDITISME A BAMAKO : Cette grand-mère opère avec son petit fils
Avec ses 70 ans, Ami Sacko est le seul espoir de son petit-fils Mohamed Traoré dit ‘‘Tiana’’ qui, depuis la maison centrale d’arrêt de Bamako parvient à coordonner des opérations de banditisme à travers les six communes du district de Bamako. Une complicité bien entretenue entre grand-mère et petit fils qui a été récemment mise à nu par le commissariat du 6ème arrondissement de police.
C’est l’arrestation des ‘’éléments’’ du prisonnier Mohamed Traoré dit ‘‘Tiana’’ qui a permis de découvrir le pot aux roses. Interpellés par une patrouille de la police au quartier Boulkassoumbougou en Commune I dans la nuit du 22 au 23 juin avec un pistolet de PA en leur possession, les nommés Joël Diarra et Souleymane Dabo ont avoué qu’ils opéraient au compte du prisonnier Mohamed Traoré dit ‘‘Tiana’’ à qui l’arme sur eux retrouvée appartient. Et c’est la grand-mère de ‘‘Tiana’’, Ami Sacko, qui assure la garde du pistolet sans pourtant être en contact avec les éléments qui opèrent au compte de son petit-fils. Comment ?
Entre la grand-mère Ami Sacko et les éléments de Tiana sur le terrain, se trouve un intermédiaire du nom d’Abdoulaye Coulibaly, un jeune frère du prisonnier.
Abdoulaye Coulibaly, selon ses aveux devant la police après son interpellation, a pour tâche de récupérer l’arme et son chargeur avec la grand – mère Ami Sacko pour la remettre aux éléments de terrain de Tiana. Et après chaque opération, les mêmes éléments remettent en retour l’arme et le butin récolté à Abdoulaye Coulibaly qui remet à son tour le tout à la grand-mère Ami Sacko domiciliée au quartier Babiyabougou en commune I.
Tous interpelés par la police, si les nommés Abdoulaye Coulibaly, Joël DIARRA et Souleymane DABO n’ont pu rien nier, la grand-mère Ami Sacko ne s’est pas reconnue dans les faits à elle rempochés. Tout de même, ils seront tous mis à la disposition du parquet le 25 juin dernier.
Et, a-t-on appris, pendant que les trois autres personnes ont déjà rejoint Tiana à la prison centrale de Bamako, la grand-mère malgré la gravité des faits à son encontre, aurait déjà recouvré sa liberté depuis les couloirs du tribunal de grande instance de la commune I. Et elle va sans doute reprendre services avec d’autres éléments de son petit fils qui sont dans la nature.
Affaire à suivre !
Source: La Sirène