Les doléances fusent de partout comme si Sadio Mané n’avait encore rien fait à Bambali, son village natal. Le lycée, le centre de santé et le mur des cimetières réalisés, l’attaquant de Liverpool est sollicité dans bon nombre de domaines.
La salle de classe où il a fait ses études élémentaires est en décrépitude. Il ne reste plus grand chose du toit en ardoises. Tout est cassé et en hivernage la salle de classe est inondée. Pourtant, elle fait face à la maison maternelle. Elle est séparée de celle-ci par la route.
Les différents directeurs qui se sont succédés n’ont pas trop apprécié le fait que l’international Sénégalais ait privilégié la construction du lycée alors que l’école élémentaire qui l’a vu grandir, garde encore les stigmates coloniales et offre une image peu reluisante au cœur du village. A plusieurs reprises, il a été saisi par les autorités du monde scolaire pour réfectionner les salles de classes, renouveler leur équipement et réaliser le mur de clôture. Mais l’enfant de Bambali n’a pas encore donné une suite favorable à la demande de la communauté.
Autre demande formulée par les populations et qui n’a pas encore une suite favorable, c’est celle des 87 exploitants de la bananeraie du village. L’avenir de cette entreprise rurale est menacé pour bien des causes. D’abord les machines sont vétustes et n’arrivent plus à alimenter suffisamment les parcelles en eau. Or, chaque pied de banane a besoin de 14 litres par jour. Ce qui affecte souvent les rendements, a souligné le président du périmètre. Ensuite, Ousmane Biaye estime que le coût du gasoil freine les ambitions des exploitants en ce qu’il crève sensiblement les revenus de l’association. « Les besoins en eau sont immenses et pour les satisfaire, il faut que les machines tournent ».
Autres problèmes qui gangrènent l’envol de ce périmètre maraîcher, ce sont les pertes dues aux tornades. Les pluies accompagnées de vents violents dévastent le périmètre chaque année occasionnant ainsi des pertes inestimables, rapporte notre interlocuteur. A ces problèmes, dit-il, s’ajoutent les attaques parasitaires contre les racines et les régimes.
Le président dit avoir saisi officiellement Sadio Mané pour un appui conséquent dans le cadre de la modernisation du système d’exploitation de ce périmètre maraîcher mais jusque-là, aucune réponse ne lui a été servie. Pourtant, la centaine de jeunes a choisi de rester sur son terroir et de dire non à l’émigration clandestine. Seulement elle n’est pas encouragée dans ce domaine.
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