Bamako : Un poulailler transformé en école à Senou-Diatoula
Meguetan Infos
Dans la capitale malienne, un poulailler transformé en établissement scolaire dans la localité de Senou-Diatoula permet à 195 enfants du camp de réfugiés de suivre leur scolarité. Cette école, créée en octobre 2019, fonctionne grâce à l’assistance des ONG et des autorités locales.
Le mercredi 14 août 2024, une équipe s’est rendue sur le site des déplacés de Senou-Diatoula pour s’enquérir des conditions de scolarisation des enfants réfugiés, majoritairement originaires du centre du Mali. Arrivée vers 10 h 30, l’équipe a d’abord échangé avec la directrice de l’école, Madame Traoré Assoumatou Coulibaly, avant d’entamer une visite guidée de cet établissement de fortune situé à l’ouest du site. La directrice a expliqué que l’école a été installée dans l’ancien poulailler du propriétaire du terrain.
La délégation a constaté que les salles de classe manquent de commodités, rendant l’aération insuffisante, et que la direction ne dispose d’aucun moyen pour protéger les documents administratifs. Selon la directrice, l’école accueille 195 élèves de la 1ère à la 5ème année fondamentale et prévoit l’ouverture d’une classe de 6ème pour accueillir environ 42 autres enfants lors de la prochaine année scolaire. Elle a également indiqué que l’école, créée en octobre 2019, soit huit mois après l’installation du camp, compte cinq enseignants, tous rattachés à l’État.
L’école bénéficie du soutien de plusieurs ONG, dont l’UNICEF, l’ADAC (Association pour le Développement et l’Appui Communautaires), l’AJCAD (Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie), le HCR et Case Sahel. Ces aides se traduisent par des dons de fournitures, l’organisation de cours de rattrapage, et la réalisation de salles de classe, a-t-elle affirmé.
Malgré les efforts des autorités et des ONG, Madame la Directrice a signalé plusieurs besoins persistants : fournitures scolaires supplémentaires, absence de cantine scolaire, manque de prise en charge des enfants au-delà du 1er cycle fondamental, ainsi que la nécessité d’un accompagnement psychologique pour les enfants et leurs encadreurs, qui vivent tous dans une situation particulièrement difficile.
S. Guindo/Malijet.com
Source : Malijet