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Augmentation des prix de certaines denrées de première nécessité au Marché : Les explications du Ministre Mahmoud Ould Mohamed!

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Le vendredi 8 Avril dernier,  dans la salle de conférence de son département, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed avec à son coté le Directeur Général du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia a tenu un point de presse dont l’objectif était d’édifier les populations sur les causes des augmentations et les réponses apportées par le Gouvernement pour atténuer ses effets. Aussi, cette rencontre avec la presse a été opportune pour le Ministre Ould Mohamed de déclarer que cette augmentation des prix des céréales est consécutive à la faiblesse de la production céréalière résultant de l’arrêt précoce de la pluviométrie et de l’insécurité dans les zones de production ayant empêché le déroulement normal des travaux champêtres.

A l’entame de ses propos, le Ministre de l’Industrie et du Commerce a signalé que ce point de presse se situe dans le cadre des rencontres périodiques qu’il a bien voulu instituer depuis sa désignation à la tête de ce département. Ce point de presse, dira-t-il, qui se déroule dans un contexte marqué par la flambée des prix à travers le monde entier dont le Mali. D’après lui, la vie chère est partout et le Gouvernement de la République du Mali n’est pas resté insensible à la perte du pouvoir d’achat des populations, bien au contraire.

Une augmentation des prix due à une situation mondiale

Après avoir situé l’objectif de la rencontre, il a reconnu que les prix de certains produits ont effectivement augmenté, mais, pour d’autres, les prix sont restés stables grâce aux efforts du Gouvernement et de tous les acteurs économiques. Aux dires de M. Ould Mohamed, pour mieux analyser l’évolution des prix, il y a lieu de distinguer 3 catégories de produits, notamment les produits majoritairement importés dont le riz, le sucre, le lait, le blé-farine et l‘huile alimentaire ; les produits de contre saison comme les légumes, les fruits et les tubercules alimentaires ; en plus des cultures saisonnières, singulièrement les céréales locales : mil, riz gambiaka, sorgho et maïs.

Pour expliquer cette hausse de prix, il a souligné que le marché international est caractérisé par une augmentation du cours mondial. Cela,  concernant la plupart des denrées alimentaires, consécutives à la reprise des activités économiques post covid ayant entrainé une hausse généralisée de la demande par rapport à l’offre. A titre d’exemple, le Ministre du Commerce a précisé que le prix CIF Dakar de la tonne de riz brisé 100% est passé de 225.000 FCFA à 270.000 FCFA soit une augmentation de 45.000FCFA. Dans la même veine, que pour le sucre, le prix fournisseur de la tonne est passé de 275.000 FCFA à 370.000 FCFA soit une hausse de 95.000 FCFA. Et s’agissant de l’huile de palme importée de la Côte d’Ivoire, le prix fournisseur de la tonne qui s’établissait en 2020 à 784.000 FCFA est monté en 2022 à 900.000 FCFA, soit un accroissement de 116.000 FCFA. S’y ajoute, l’augmentation du montant du fret maritime de 20% entre 2020 et 2022.

Les efforts colossaux du Gouvernement

« Face à ces augmentations, le Gouvernement a consenti une baisse de 50% de la base taxable sous forme de subvention à l’importation de 300.000 tonnes de riz, 60.000 tonnes de sucre et 30.000 tonnes d’huile alimentaire, correspondant à deux mois et demi de la consommation nationale. Cette subvention n’avait pas pour but de diminuer effectivement les prix à la consommation mais plutôt d’atténuer leur hausse car les droits et taxes exonérés au cordon douanier n’arrivent pas à compenser les augmentations intervenues sur les prix fournisseurs » a-t-il éclairé.

Dans la même lancée, le ministre de l’Industrie et du Commerce a indiqué qu’avec les augmentations du prix fournisseur de 45.000 FCFA pour la tonne du riz brisure, de 95.000 FCFA pour la tonne du sucre et de 116.000 FCFA sur celle de l’huile de palme, l’Etat a renoncé à percevoir au cordon douanier des droits et taxes évalués respectivement à 32.000 FCFA, 49.800 FCFA et 48.720 FCFA.

« Afin de rendre accessible aux populations les produits subventionnés, mon département a entrepris des consultations avec les principaux importateurs et les membres du conseil national des prix pour la détermination des prix consensuels sur la base de l’analyse des structures des prix des produits subventionnés. Ces consultations ont abouti à la signature des cahiers de charges déterminant les conditions d’importation et de distribution des produits exonérés. Les prix indicatifs plafonds ont ainsi été réglementés par l’Arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022 ».

Pour s’assurer du respect de ces prix, a dit le ministre M. Ould Mohamed, les brigades économiques de la DGCC appuyées par les forces de sécurité sont déployées quotidiennement sur les marchés pour sanctionner les auteurs d’éventuelles infractions à la réglementation. Aussi, s’agissant des céréales, l’augmentation des prix est consécutive à la faiblesse de la production céréalière résultant de l’arrêt précoce de la pluviométrie et de l’insécurité dans les zones de production ayant empêché le déroulement normal des travaux champêtres. Pour sécuriser la production disponible issue de cette campagne décevante, annonce-t-il, le Gouvernement a pris la mesure de suspendre les exportations jusqu’à nouvel ordre et cette mesure a conforté l’offre de céréales sur le marché national atténuant du coup l’amplitude des augmentations de prix.

A l’en croire, pour anticiper les impacts de la campagne agricole décevante sur la sécurité alimentaire des populations rurales notamment, le Gouvernement a adopté un plan d’urgence axé autour de l’achat de 200.000 tonnes de riz par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire pour lesquelles des ventes d’intervention et des distributions gratuites seront organisées pendant la période de soudure afin de stabiliser les prix à la consommation.

En ce mois de Ramadan, il a soutenu que la tradition a été respectée malheureusement. Il a été effectivement constaté des fluctuations de prix de la plupart des denrées alimentaires. « Cette situation, liée à un changement des habitudes de consommation alimentaire, était tout à fait normale du point de vue économique en période de ruée des consommateurs sur les produits entrainant du coup une augmentation brusque de la demande » a indiqué le Ministre Ould Mohamed.

Par Mariam Sissoko

Le Sursaut

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