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Au Mali, la France peut compter sur le soutien du Danemark et des États-Unis

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Jeudi 8 avril 2021, le Danemark a annoncé son intention de rejoindre la Force Takuba alors que l’armée américaine s’entraîne régulièrement avec Barkhane.

Florence Parly, la ministre de la Défense, est-elle en train de gagner son pari ? En témoigne l’annonce, jeudi 8 avril 2021, selon laquelle le Danemark compte envoyer une centaine de soldats au Mali début 2022 pour renforcer l’unité de forces spéciales européennes Takuba lancée en mars 2020 et pilotée par la France.
Destinée à former et accompagner au combat des Unités légères de reconnaissance et d’intervention (ULRI) de l’armée malienne face aux djihadistes, Takuba comprend actuellement, outre des Français, des forces spéciales de trois pays de l’UE (Estonie, Suède, République tchèque). Ces unités sont actives dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et du Burkina Faso.
L’Italie, pour sa part, vient de démarrer la projection du détachement de 200 hommes qui rejoindra bientôt cette « task force » ​née dans la douleur et, trop souvent, dans la déception (la Belgique a annoncé, la semaine dernière, qu’elle n’enverrait que trois officiers de liaison).
Les rotations de l’Oncle Sam

Si Florence Parly a des raisons d’espérer, c’est aussi parce que l’armée américaine projette actuellement de petits contingents qui n’entraînent pas les Maliens mais viennent voir comment travaillent les Français​, selon l’état-major des Armées françaises.
En mars, trois courtes rotations américaines ont eu lieu, autour du 3 (à Gao), du 19 (à Tombouctou) et du 30 (à Gao de nouveau). À chaque fois une quarantaine de soldats américains de la Combined Joint Task Force – Horn of Africa sont venus de Djibouti pour se familiariser avec les pratiques françaises de contre-insurrection et d’opérations dans la bande sahélo-saharienne (BSS). Il y a de nombreuses délégations d’Africom (le commandement Afrique de l’armée américaine) qui tournent en BSS depuis plusieurs mois, ajoute l’EMA français.
Effectivement, des officiers de liaison américains ont, par exemple, été engagés lors des grandes opérations antiterroristes d’octobre et de janvier dans la fameuse zone des « trois frontières ». Leur présence témoigne du « non-désengagement » américain du Sahel, contrairement à ce qu’entendait effectuer l’administration Trump.
Au Mali, la France peut compter sur le soutien du Danemark et des États-Unis

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