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Attentats du 13-Novembre: en plein procès, un hommage très attendu ce samedi à Paris

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Après l’audience de ce mercredi 10 novembre, le procès des attentats du 13-Novembre marque une courte pause avant de reprendre mardi prochain, le 16 novembre. Une suspension aménagée pour permettre aux victimes et à leurs proches de vivre comme elles le souhaitent cette période toujours douloureuse qu’est l’anniversaire des attaques qui ont visé le stade de France, les terrasses des Xe et XIe arrondissements et la salle du Bataclan.

Pour Véronique qui a perdu sa fille, le procès ne change rien. Elle ira comme chaque année aux commémorations. « Ce 13 novembre, c’est un moment de recueillement profond, très émouvant. J’irai toutes les années, parce qu’il ne faut pas oublier, explique-t-elle. Il faut continuer à dire ce qui s’est passé, parce qu’on est profondément ébranlé, déchiré, dévoré. Donc, il faut continuer à les commémorer. C’est une nécessité pour moi ».

« Cette année, j’ai demandé plusieurs petits bouquets et je vais aller en déposer un sur chaque lieu, parce que l’environnement, les pensées sont fortement teintées par tout ce qu’on a entendu dans ce procès, raconte Catherine qui a été blessée aux abords du Stade de France. Donc, je vais acheter des fleurs, des roses rouges et des roses blanches : rouges pour l’amour car beaucoup de jeunes étaient amoureux et certains sont morts en amoureux, et d’autres ont perdu l’amour de leur vie ».
La peur de la récupération politique
Emmanuel, rescapé du Bataclan, hésite encore. Mais les moments forts partagés entre parties civiles au procès l’incitent plutôt à participer. « C’est toujours aussi dur d’affronter cela. L’année dernière, c’était cinq ans. Mais là, ça va être très fort. On est en plein procès, ça ravive énormément de choses chez tout le monde, témoigne-t-il. En même temps, les parties civiles sont très solidaires entre elles, je ressens ça en tout cas. Je pense que du coup, ça va être un vrai moment de force et d’union. Et j’espère juste, pour être tout à fait honnête, que le politique ne va pas s’approprier ça. C’est un moment fort, et j’espère juste qu’il ne sera pas gâché ».

Ce contexte de campagne présidentielle effraie aussi Marie, une survivante du Bataclan traumatisée par la mort d’un ami dans ses bras. « J’y suis toujours allée parce que je n’ai pas accès à la sépulture de mon ami. Les relations avec les proches de ce garçon ne sont pas très simples. C’était mon moyen de lui rendre hommage. Je sais très bien que c’est un instrument politique, je le déplore. Du coup, cette année, je ne me déciderai au dernier moment ».

Des moments de recueillements sont prévus sur chaque site attaqué.

RFI

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