Attaques terroristes au Mali : Ce qu’il faut comprendre dans l’emploi du nouveau moyen de guerre des forces du mal !
Attaque des camps et postes militaires : attaque à l’engin explosif improvisé ; prise d’assaut des villages ; braquage des véhicules de transport et des véhicules personnels ; enlèvement des cadres publics, civils et des étrangers …, bref les moyens qu’emploient les terroristes rendent de plus en plus difficile la maîtrise de la guerre asymétrique aux militaires.
EHESP
Depuis 2012 à nos jours, les attaques terroristes sont récurrentes, et les dégâts enregistrés demeurent de plus en plus énormes. Jadis, si le problème d’insécurité faisait peur aux populations septentrionales, tel n’est plus le cas. Du Nord, la situation phénoménale s’est transportée au centre, puis au Sud. Un contexte faisant que tous les quatre coins du Mali demeurent préoccupants en ce qui concerne la recrudescence de cette guerre asymétrique.
Par le passé, les terroristes qui s’en prenaient aux camps militaires et aux villages à l’aide des armes et des engins explosifs improvisés ; brûlaient des champs, des greniers ; et volaient des bétails continuent à faire usage d’autres moyens plus inquiétants pour semer la terreur dans le pays. Cette nouvelle forme d’attaque consiste à recruter les enfants, les entrainer, et les munir des équipements militaires pour des attaques terroristes au Mali. Même si la pratique existe depuis longtemps, l’attaque terroriste menée le dimanche 24 janvier 2021, contre les FAMa déployées au poste G-Sahel de Boulkéssi et au poste FAMa de Mondoro, dans le centre du Mali a certifié l’emploi du nouveau système. Au cœur de cette attaque qui s’est soldée par la mort de 6 soldats maliens et 18 blessés, voire une trentaine de morts côté terroriste en plus d’une quarantaine de motos et d’importants lots matériels militaires interceptés, se trouvaient les enfants soldats qui se battaient pour les assaillants.
L’emploi des enfants soldats dans l’attaque du dimanche dernier a été confirmé par le chef d’État-major des Armées du Mali. « À la suite du communiqué du chef d’État-major général des Armées en date du dimanche 24 janvier 2021, relatif à la réaction énergique des FAMa appuyées de leurs partenaires aux attaques simultanées contre l’emprise de la FC G5 sahel de Boulkéssi et le poste de sécurité de Mondoro, le chef d’État-major général des Armées informe l’opinion nationale et internationale qu’il a été constaté l’emploi des enfants soldats en première ligne par ces groupes terroristes »,lit-on dans le communiqué du 25 janvier. Aperçue comme une violation flagrante des textes nationaux maliens et internationaux, cette nouvelle forme de guerre a été dénoncée par le chef d’État-major général des Armées.
« Le chef d’État-major général dénonce cet état de fait, et rappelle que l’emploi des enfants soldats comme combattants est un crime de guerre », ressort dans le communiqué. Le pire, c’est que ces enfants engagés aux côtés des terroristes étaient en première position pour affronter les militaires sur le champ de guerre. « La première vague de terroristes qui s’est attaquée à l’emprise de Boulkessi était composée de quelques enfants soldats qui devraient monter à l’assaut, suivis des terroristes pour le combat ultime », déplore-t-on dans le communiqué. Le recours aux enfants soldats relève de la pire des ignominies de la part des terroristes qui ne respectent en rien le droit des conflits armés, précise le chef d’État-major général des Armées maliennes. Au Mali, a-t-il regretté, ces forces du mal commentent, depuis toujours, des exactions sur les populations qu’il convient de souligner et de dénoncer.
Avec l’ajout de cette pratique aux moyens d’attaques terroristes, l’éradication du fléau risque d’être compliquée à la fois pour les militaires maliens et les forces étrangères ici présentes. Cela se traduit par le fait que ceux-ci sont tenus au respect des règles de conflits. Ces enfants victimes de manipulation terroriste ; d’abandon de familles ou appâtés par l’argent qu’ils obtiennent dans ces combats doivent être protégés.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays