Attaque du poste des eaux et forêts de Katiana : Les gardes forestiers demandent plus de moyens pour faire face aux terroristes
Meguetan Infos
Le poste des eaux et forêts de Katiana, dans la région de Ségou, a été attaqué, le vendredi 21 octobre 2022. Bilan provisoire : deux morts (le chef de poste et un guide). L’attaque a fait réagir le Syndicat National des Forestiers du Mali (SYNAFOMA). Selon ce dernier, « cela fait longtemps qu’il a tiré la sonnette d’alarme et saisi qui de droit, mais sans aucune réaction en retour.» « Nos cœurs sont meurtris et nous n’allons pas condamner, mais nous prenons acte et nous nous démarquons des beaux discours d’encouragement de nature populiste », lit-on dans le communiqué du Syndicat National des Forestiers du Mali. « «Des agents sous équipés laissés à leurs sorts qui n’est rien d’autre que la mort. Le destin est certes implacable, mais le bon sens et une oreille attentive à nos cris de cœur allaient sauver la vie des braves agents forestiers.
Quel poste sera le prochain ? », s’interroge le syndicat. Comme le nom du service l’indique « Eaux et Forêts », ajoute le document, nous sommes le seul corps qui a la malchance de tenir les positions qui servent de nid ou de cachette pour les Groupes Armées Terroristes. « Dans toutes nos revendications, nous avons demandé de doter les agents en moyens et équipements adéquats (armes et munitions, bref l’arsenal militaire) et d’accroître le nombre d’agents par zone et par poste en recrutant directement les sortant de l’école des forestiers de Tabacoro pour combler le vide », souligne le communiqué.
Pour le Syndicat National des Forestiers du Mali, les Groupes Armées Terroristes ne font pas de différence entre un forestier et un élément de la FORSAT, un agent de la Protection Civile et un élément du régiment des Commandos parachutistes… « Tous les porteurs, sans distinction, sont des cibles potentielles. Finalement, la question qui reste posée est : qui nous tue? Dans le contexte sécuritaire actuel, les défis et les enjeux sont énormes, nous sommes résolument déterminés à faire honneur au drapeau, mais sans arme, un porteur n’est rien. Agissez ou bien nous allons agir, car à ce rythme, le décompte macabre est loin d’être terminé », explique le Syndicat National des Forestiers du Mali.
M.K.D
Le Républicain