Attaque de Ogossagou : Le FSD exige la démission du Premier ministre et de son Gouvernement
Le président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), président du directoire du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et non moins chef de file de l’Opposition Soumaïla Cissé a animé un point de presse le lundi 25 mars au siège du FSD, au cours duquel, il a exigé la démission du Premier ministre et de son gouvernement. Cela suite aux attaques de Ogossagou et de Welingara qui ont fait plus d’une centaine de morts le samedi 23 mars.
« Ogossagou constitue le pire cas de violence, avec des témoignages d’actes d’horreur inqualifiables et jamais atteints au Mali », a déclaré un Soumaïla Cissé, très offensif. Vêtu d’un costume noir et arrêté derrière un pupitre, son visage renfrogné et sa voix grave traduisaient toute sa tristesse.
Dans un discours au vitriol, le président de l’Union pour la République et de la Démocratie pointe du doigt la responsabilité des autorités qui, selon lui, sont restées sourdes aux appels de l’administration locale, de l’opposition politique, des populations, des ONG et de divers activistes sur les réseaux sociaux.
Selon le président du directoire du FSD, « Ogassagou est l’illustration achevée de la déliquescence du pouvoir en place et de son incapacité à protéger les populations civiles ». C’est pourquoi, il « exige la démission immédiate du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga et de son Gouvernement ». A travers cette déclaration, le président du FSD rejoint ainsi des Associations musulmanes qui réclament depuis très longtemps le départ du Tigre de Badalabougou.
Loin de se satisfaire de la dissolution de la milice dogon « Dan Na Ambassagou », Soumaïla Cissé estime qu’elle doit être désarmée ainsi que toutes les autres milices. Il faut, selon le président de l’URD, lancer une poursuite judiciaire contre les auteurs, les coauteurs et les complices des violences sur tout le territoire. « C’est un crime imprescriptible », martèle-t-il.
Avant de terminer, Soumaïla Cissé a, tout en condamnant avec la dernière vigueur, la violence gratuite qui s’abat sur les populations civiles, présenté ses condoléances à toutes les victimes civiles et militaires. Il a rendu un hommage aux Forces de défense et de sécurité qui, selon lui, se battent vaillamment avec le peu de moyens dont-ils disposent.
Seydou Damoutene
Source: 22 Septembre