Assimi Goïta a lancé les travaux de construction de la troisième centrale solaire de Tiakadougou-Dialakoro
Meguetan Infos
Face à une crise énergétique sans précédent, les autorités maliennes ont lancé une série de projets pour surmonter rapidement les problèmes des délestages. Au cours des deux dernières semaines, le président de la transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, a lancé la construction de trois centrales en collaboration avec des partenaires étrangers fiables.
Ainsi, le 1er juin, le président Goïta a posé la première pierre de la centrale solaire de Tiakadougou-Dialakoro, dans le cercle de Sélingué, région de Bougouni.
Il s’agit de la troisième centrale d’une série de projets récemment lancés grâce aux efforts déployés par le gouvernement du Mali. A savoir, le 24 mai, le projet de centrale solaire de Sanankoroba, avec une capacité de 200 MWc, a été lancé en coopération avec la société russe Novawind. Par ailleurs, le 28 mai, les travaux de construction de la centrale solaire de Safo de 100 MWc ont démarré en partenariat avec la Chine.
En ce qui concerne cette nouvelle centrale de Tiakadougou-Dialakoro, c’est un fruit d’un partenariat gagnant-gagnant avec les Emirats Arabes Unis à travers la Société « AMEA-Power ». Le projet d’une capacité de 100 MWc, installé sur une superficie de 20 hectares, s’inscrit dans la volonté des autorités de la transition maliennes de développer des solutions énergétiques durables.
Ces trois projets de Sanankoroba, de Safo et de Tiakadougou-Dialakoro marquent ainsi l’achèvement de la première série de construction de centrales solaires au Mali d’une capacité totale de 400 MWc.
« Le projet sera réalisé sur une durée de 12 mois pour un coût d’environ 45 milliards de F CFA pour les premiers 50 MWc », a fait savoir la ministre malienne de l’énergie, Bintou Camara. Selon elle, la réalisation de cette centrale de Tiakadougou-Dialakoro permettra : l’augmentation de l’offre à travers une source d’énergie propre et à moindre coût ; l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix-énergétique ; l’optimisation du coût de production ; la résorption substantielle du déficit de production ; la maîtrise de la technologie utilisée et le développement des compétences locales ainsi que la création d’environ 200 emplois par an.
Plus tôt, dans une interview, la ministre Camara avait déjà assuré à la population du pays que la situation énergétique serait résolue dans un avenir proche. Elle a indiqué que de nombreux projets ont été lancés pour résoudre le problème des lignes de Kayes, ainsi que d’autres régions, Bougouni, Sikasso etc. : « Toutes les régions du Mali où l’énergie vient, où il y a des centrales, il y a des lignes qui sont en train d’être faites. Et ces lignes de transport vont nous arranger cela ».
Aujourd’hui, à travers le lancement de cette série de centrales au Mali, on voit effectivement une confirmation des déclarations de la ministre de l’Energie. Les autorités de la transition maliennes comprennent que l’énergie est un facteur important de développement économique du pays. Avec ces initiatives qui s’inscrivent dans une stratégie de développement des énergies renouvelables, le Mali est sur le point de résoudre définitivement la situation de pénurie d’électricité.
Par Ousmane Konaté
maliweb.net