Arrivé quatrième au premier tour de la présidentielle : CHEICK MODIBO DIARRA, le candidat le plus convoité
Après la proclamation des résultats provisoires du premier tour de la présidentielle, l’heure est aux tractations pour faire pencher la balance de la victoire en faveur de l’un ou de l’autre candidat. Dans cette pêche en eaux troubles, deux candidats semblent le plus être recherchés, à savoir Aliou Diallo et Cheick Modibo Diarra. Si le premier, à savoir Aliou Diallo, est déjà dans le combat pour l’alternance et qu’il serait signataire d’une plateforme d’alliance pour la même cause, le second qui est Cheick Modibo Diarra semble créer le mystère autour de lui. Son choix pour l’un ou l’autre pourrait être décisif pour la victoire. Quels peuvent être les risques de son choix et pour IBK et pour Soumaila Cissé ?
La présidentielle malienne est loin d’être terminée en dépit du score du candidat IBK. Elle pourrait réservée une surprise si le ralliement se faisait comme les candidats avaient laissé entendre pendant la campagne. Tous les 23 candidats ont battu campagne pour l’alternance et le changement. Donc, un large front des candidats malheureux donnerait à coup sûr une sueur froide au Président sortant, c’est pourquoi il multiple les contacts pour obtenir des ralliements. Un homme semble être dans sa ligne de mire, Cheick Modibo Diarra, CMD. Arrivé quatrième avec 7,46 %, CMD serait aujourd’hui l’un des faiseurs de roi. Quels peuvent être les conséquences d’un soutien à IBK ? La première serait le refus de ses partisans de suivre sa consigne, car pour eux le choix de CMD est motivé par la grande soif d’une rupture avec les pratiques anciennes. La deuxième conséquence serait qu’il peut être comptable d’une gestion calamiteuse du denier quinquennat ; ce qui compromettrait ses éventuelles chances d’être élu en 2023. Il pourrait prendre conseil auprès de Moussa Mara, lui qui a été débarqué de la Primature après s’être mouillé jusqu’au cou pour défendre IBK.
Quant à son soutien à Soumaila Cissé, il semble être le plus logique si tant soit peu est qu’ils visent le même objectif à savoir réaliser l’alternance. Ce choix aussi pourrait comporter deux risques majeurs si ce dernier gagnait. Le premier serait la fin de son ambition présidentielle, parce que le nouveau président lui ferait ombrage et pourrait annihiler toute velléité présidentielle. Le deuxième risque pourrait être également le rejet du choix par certains de ses partisans qui ne se reconnaitraient pas en Soumaila Cissé.
En définitive, si CMD veut garder toutes ses chances d’être un potentiel successeur d’IBK en 2023, il doit s’abstenir de donner une consigne de vote ni en faveur d’IBK, ni en faveur de Soumaila Cissé. Sinon, dans tous les cas de figure, il sortira grand perdant.
Youssouf Sissoko
Source: Infosepte