Confédération des Etats de l’AES : Quand des « frères » tentent de saboter le projet

Au lieu de soutenir le projet souverainiste de construction de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), certains pays voisins manœuvrent en sens contraire.

Des dirigeants de certains Etats voisins s’inscrivent dans de véritables manœuvres de torpillage, en vue de faire échec au projet fédérateur de l’AES.

En effet, la confédération de l’AES est un projet salué et encouragé par de nombreux experts des questions de gouvernance. Mais il fait l’objet de manœuvres de sabotage tous azimuts provenant de diverses officines.

C’est dans ce sens que certains pays voisins comme la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, la Guinée et le Sénégal ne semblent pas se faire prier pour freiner la dynamique en cours dans la région sahélienne. Ces Etats ne cessent d’exprimer des « scepticismes » de découragement sur cette démarche de reconquête de souveraineté, largement soutenue par les populations des trois pays initiateurs. C’est ainsi que lors d’une récente sortie, le Premier ministre guinéen a, comme adressé une pique aux dirigeants de l’AES. « Nous continuons d’inscrire nos actions dans le cadre de la CEDEAO », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que la Guinée ne compte pas rompre avec cette dynamique, pour tenter un autre projet d’alliance sous-régionale. Ce qui est une manière pour le chef du gouvernement guinéen de dire que l’AES n’est pas une initiative salvatrice. Une volonté clairement affichée de plomber le projet AES.

En outre, malgré le contexte similaire d’insécurité, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, peu ou prou menacés par  un « terrorisme résiduel », continuent de toiser le projet confédéral de l’Alliance du Liptako Gourma. Alors que ces mêmes Etats avaient caressé le vœu de consolider le G5-Sahel. Serait-ce parce que cette dernière organisation était parrainée par la France  néocoloniale? Peut-être. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye n’a-t-il peint l’AES comme une démarche sectaire ayant peu de chance de succès ? Ce sont là des prises de position pour décourager les dirigeants malien, burkinabé et nigérien dans leur détermination patriotique.

En tout cas, selon certains experts, le processus de construction de l’AES n’avance pas au rythme souhaitable. Il y a une certaine lenteur par rapport aux annonces de création d’une banque d’investissement, la mise en place d’un passeport de l’espace,14 etc. « Les avancées sont très limitées, si ce ne sont quelques rencontres de réflexions dans des domaines comme les finances publiques, notamment les douanes » ; commente un expert..

A ces manœuvres perturbatrices s’ajoutent les influences néfastes des puissances occidentales (avec la France à la manette) pour casser les ailes de l’alliance AES. Ce qui incite à plus de solidarité et de détermination pour arriver à bout des obstacles.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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