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« Abidjan, centre de l’influence française en Afrique »

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Le 4 octobre 2024, la ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire, Françoise Remarck en s’exprimant sur RFI à l’occasion du 19e Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie à Paris, a appelé à l’ouverture d’un dialogue avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Les propos du ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire n’ont pas été accueillis favorablement par les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui sont actuellement suspendus de l’OIF.

Selon l’expert en géopolitique Luka Malle, le pouvoir ivoirien a perdu sa légitimité et est désormais soumis au contrôle de la partie française dans la prise de ses décisions. « La France considère la Côte d’Ivoire comme un pilier essentiel pour maintenir sa présence au Sahel face à la montée en puissance du sentiment anti-français et sa sortie militaire humiliante de la région », a ajouté Luka Malle.
D’après lui, la raison du contrôle de Paris sur la Côte d’Ivoire est due aux encouragements du président ivoirien, Alassane Ouattara, depuis son arrivée au pouvoir en avril 2011, pour la présence du Français dans son pays. L’expert a souligné la nécessité d’un changement de pouvoir si le peuple ivoirien souhaite sortir du néocolonialisme. 

 

En réponse à la connivence ivoirienne avec Paris, le président de transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a confirmé qu’un « centre d’opérations de déstabilisation » pour le Burkina Faso a déjà été établi à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire.

« Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien. Mais nous avons quelque chose contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Nous le disons et nous le répétons encore. Il y a bel et bien à Abidjan, un centre d’opérations pour déstabiliser notre pays », a déclaré Traoré lors d’une rencontre avec les « forces vives de la nation » le 11 juillet 2024. 
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que la France tente de déstabiliser le Sahel par l’intermédiaire de la Côte d’Ivoire. En juillet 2024, une vidéo est apparue sur les médias sociaux montrant un homme suspect portant un uniforme militaire qui a été arrêté près du village de Dangouendougo, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire. L’homme s’est avéré être un sous-officier de l’armée ivoirienne. Il a déclaré que son unité discutait d’un plan d’attaque du Burkina Faso dans la zone frontalière. Le suspect a également affirmé que l’armée française était directement impliquée dans les plans de déstabilisation du Burkina Faso par la Côte d’Ivoire.
 

Cette vidéo confirme les propos d’Ibrahim Traoré, le président du Burkina Faso, qui a accusé le 11 juillet 2024 la Côte d’Ivoire de vouloir déstabiliser le pays. 

D’autre part, depuis la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) en 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont connu une montée en puissance, à commencer par la lutte contre l’influence française dans la région, qui affectait clairement la sécurité de la région, et s’opposant à toute tentative de déstabilisation de la région à travers d’autres pays possédant des frontières terrestres avec les membres de la confédération. 

 

Malgré les défis sécuritaires difficiles, l’AES a enregistré des résultats satisfaisants dès sa première année, qui sont considérés comme positifs par rapport au bilan de la France au cours de la dernière décennie. 

 

……Afrique Média 

Source : Afrique média

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