Après ses propos jugés diffamatoires, calomnieux et de haute trahison : Aminata Cheick Dicko sous le coup d’une plainte en justice par le CDM
Meguetan Infos
Depuis son intervention controversée devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, faite le vendredi 27 janvier, la dame aux lunettes télescopiques, Aminata Cheick Dicko fait parler d’elle. Pour cause, son discours aux Nations Unies a été mal accueilli, mal digéré par les autorités de la Transition et certaines organisations de la société civile qui jugent ses propos de « diffamatoires » et « calomnieux » et de « haute trahison ». Raison pour laquelle, le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM), qui réunit en son sein plusieurs associations et regroupements politiques défendant les actions de la Transition dirigée par les militaires, a décidé de porter plainte contre Aminata Cheick Dicko pour diffamation, calomnie et de haute trahison.
La semaine passée, Aminata Cheick Dicko a réussi à se faire inviter à la tribune des Nations Unies, lors de la réunion sur le Mali pour faire une intervention par vidéoconférence au nom de la société civile malienne. Cette intervention qui dure au moins une dizaine de minutes, nie en bloc tous les propos avancés récemment par le Chef de la Diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, notamment en ce qui concerne la situation sécuritaire au Centre du Mali d’où elle est originaire. En accusant les Forces Armées Maliennes de viols, d’exactions contre les Peulhs, la présidente de l’association « Kissal » a ainsi provoqué l’ire des autorités du Mali et beaucoup de maliens qui qualifient son action de haute trahison. Juste quelques jours après son intervention à l’ONU, le Haut Conseil des Organisations de la Société Civile du Mali (HCN-OSC) s’était désolidarisé de ses propos et les a condamné fermement. A l’instar du HCN-OSC, plusieurs autres organisations de la société civile ont emprunté le même chemin et c’est le cas du Collectif pour la Défense des Militaires ( CDM), qui est allé jusqu’à porter plainte contre elle devant le Tribunal de Grande Instance de la Commune IV du District de Bamako.
Dans sa plainte contre Aminata Cheick Dicko, le CDM a indiqué que suivant l’article 52 du code de procédure pénale, et vu leur statut de défendre les intérêts des militaires maliens, dit porter plainte contre des faits portant atteintes à l’Armée malienne instrumentalisés par cette dame, c’est-à-dire la présidente de l’organisation « Kisal ». Et d’avancer qu’en marge du sommet du Conseil de sécurité sur le Mali, cette dame s’est permis d’usurper le titre honorifique de la société civile pour s’attaquer à l’armée et aux autorités maliennes. Pour le CDM, en accusant les Forces Armées Maliennes de viols, d’exactions contre une communauté, Aminata Cheick Dicko avait la volonté manifeste de nous dévier de l’essentiel. « C’est pour cela que le CDM tout en condamnant avec la dernière rigueur ces allégations mensongères irresponsables et indignes de la bonne dame, se réserve de porter à votre connaissance ces faits diffamatoires, calomnieux et de haute trahison afin de déclencher une poursuite judiciaire contre elle pour qu’elle apporte toutes les preuves y afférentes », a écrit CDM dans sa plainte adressée au Procureur du TGI de la Commune IV de Bamako. Le CDM est donc décidé d’aller jusqu’au bout de cette affaire. Son conseil dans ce dossier est l’avocat Me Sekou Amadou Touré, qui le défendra devant la justice.
Aminata Cheick Dicko reste introuvable :
Après la plainte du CDM contre Aminata Cheick Dicko, plusieurs sources soutiennent qu’elle s’est cachée dans les locaux de la MINUSMA. D’autres sources indiquent aussi que son domicile conjugal fut visité par une cohorte d’éléments en uniforme militaire. Affaire à suivre.
Adama Toiunkara
Le Sursaut