Après l’exécution de 03 éléments de L’EIGS par le GSIM près de Tessit: Iyad Ag Ghali menace de s’en prendre aux populations Qui collaborent avec l’Etat islamique
Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans( GSIM) et l’ Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) se livrent depuis plus d’une année à une guerre pour le contrôle des zones du nord et du centre du Mali qu’ils jugent certainement ‘’favorables ‘’ pour leurs trafics de drogues, d’armes et d’êtres humains . C’est ainsi qu’en début de semaine, le groupe terroriste conduit par Iyad Ag Ghali a abattu selon des sources locales, 03 membres de Daech à quelques 40 kilomètres de Tessit… Le GSIM a par ailleurs menacé les populations de représailles si toutefois il découvre qu’elles collaborent avec l’EIGS.
Les trois éléments de l’EIGS ont été abattus le mardi dernier dans la localité kaygouroutane non loin de Tessit. Selon nos recoupements, les hommes d’Iyad Ghali étaient sur des motos pour se rendre dans le hameau où ils ont mis tout le monde à plat ventre. Ils ont incendié les motos des éléments de l’EIGS qui étaient dans le groupe avant de les abattre. En faisant le tour des hameaux, Le GSIM a mis en garde les populations contre toute collaboration avec les éléments de Daech.
À travers cet acte ‘’inter-terroriste’’, les hommes d’iyad Ghali qui ont perdu presque toutes leurs batailles contre l’EIGS tentent de reprendre le contrôle des territoires. Il est bon de noter que les groupes terroristes ambitionnent de s’implanter définitivement dans toute la bande du Sahel pour en faire des bases -arrière. Sur ce point le major-Général Dagvin Anderson, le commandant des opérations spéciales des États-Unis en Afrique avait donné l’alerte sur cette ambition au cours d’un exposé face aux médias , il y a quelques mois . Al-Qaïda a mené une campagne délibérée pour exploiter les failles et griefs et étendre sa portée, particulièrement dans l’Ouest de l’Afrique .
« Nous les avons vu profiter de la situation en fermant les écoles, privant des pays de leur avenir. Ils les privent d’un avenir en fermant ces écoles : plus de 9 000 écoles ont été fermées sur le continent africain, dont 3 000 au Mali et au Burkina Faso. C’est très préoccupant pour nous », affirme le Major-Général Dagvin Anderson en pensant aux conséquences lorsque les organisations extrémistes violentes remplacent ces écoles par leur idéologie et leurs enseignements.
« De notre point de vue occidental, la crise humanitaire à plus forte croissance se trouve dans la région du Sahel. Il y a une campagne délibérée par ces terroristes pour exploiter cela …c’est très préoccupant pour nous parce que c’est une stratégie délibérée, et une partie de cette stratégie consiste à agir et à s’étendre en toute discrétion’’, affirme Le major-Général Dagvin Anderson. De son avis, les terroristes ne cherchent pas à rendre publiques la plupart de leurs actions. Et ce qu’ils les ont vu faire, « c’est étendre maintenant leur présence au Mali et aussi dans le nord du Burkina Faso, où ils ont attaqué les infrastructures, puis se sont débarrassés des autorités locales et des forces de sécurité, et maintenant ils utilisent cela, cette présence, pour contrôler l’économie locale et la population…’
PAR MAHAMANE TOURE –
NOUVEL HORIZON