
Irréfragable ! l’ancien ministre de la justice. En dépit d’un séjour éprouvant et relativement long dans la prison de Djioila, Mohamed Ali Bathily ne semble affecté ni par le poids de l’âge, ni par la crainte d’un retour au cachot. Alors que la psychose répressive paraît imposer l’omerta à la plupart des acteurs, le célèbre tombeur d’IBK se singularise par sa rupture avec le silence et l’audace de tremper la langue partout où d’autres pourraient craindre de se la faire brûler. Cette posture lui est inspirée notamment par une succession d’événements gênants et de démarches au détour desquels Me Bathily met les pieds dans le plat avec une témérité qui rappelle celle de Ras Bath, sa progéniture. C’est le cas de la Charte pour la paix, du DNIM ou encore de la sortie de la CEDEAO derrière lesquels le célèbre avocat ne voit que des manœuvres pour se maintenir au pouvoir en rallongeant le bail de la Transition. Me Bathily s’étonne en outre de la passivité et de l’inaction des citoyens alors ça ne sont ni les motifs d’indignation, ni les sonnettes d’alarme qui ont fait défaut. L’intrépide héraut du M5-RFP Mali-Koura en veut pour preuve, entre autres, la trivialité des récentes taxations annoncées par les autorités ou encore la tragédie de l’exploitation artisanal des mines aurifères de la région de Kayes.
La Rédaction
maliweb