Alassane Abba : « il faut mettre fin au système de renversement des présidents démocratiquement élus »
Meguetan Infos
Invité, ce samedi 17 septembre, à prendre part à la conférence des députés de la 6e législature, le secrétaire général de la CODEM, Alassane Abba, a dit haut ce que beaucoup sont en train de dire tout bas. La conférence, au Mémorial Modibo Keita, a porté sur le thème : « sauvegarde de la démocratie et de l’Etat de droit ».
« Le péril est là. La menace pèse sur la démocratie au Mali », a dénoncé sans langue de bois, Alassane Abba. Selon le secrétaire général de la CODEM, « il faut mettre fin au système de renversement des présidents démocratiquement élus ». A ceux qui disent que la démocratie n’a rien apporté au Mali, l’ancien député avec à son actif deux mandats à l’Assemblée nationale, demande un « peu de sérieux ».
« Tous les partis politiques au Mali ont reconnu dans leur charte la défense de la démocratie et de l’Etat de droit », rappelle le conférencier. Alors, a assuré Alassane Abba, tant qu’il s’agira de « sauvegarde de la démocratie et de l’Etat de droit », la CODEM et le mouvement Djiguiya Kura seront présents. Le secrétaire général de la CODEM comprend ces ‘’démocrates’’ qui se taisent par peur de se « retrouver enfermer ». A eux, et sans doute aux maîtres du jour, Alassane Abba lance le doigt pointé vers le ciel : « Seul Dieu décide de ce qui peut arriver ou non à une personne ».
Prenant la parole, Tidiani Guindo, président d’honneur du collectif des députés de la 6e législature, a déploré le fait que lui et ses collègues n’ont jamais été écoutés par les autorités de la transition. « L’État doit traiter tous ses fils de la même manière », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Ceux qui ont tripatouillé, ont été indemnisés et pourquoi pas nous ?»
« Le Mali a opté pour une gouvernance basée sur la volonté du peuple », a souligné, Belco Samassékou, nouvelle présidente du collectif des députés de la 6e législature. Partant de ce constant, la présidente estime que l’exercice du pouvoir suprême ne devrait se « manifester que par le choix de l’expression démocratique pour une légitimité et une légalité sans ambiguïté ». La présidente a annoncé l’organisation le 24 septembre d’un meeting intitulé « sauver la démocratie » au Mali.
Mamadou TOGOLA /Maliweb.net
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