Les partis politiques se dressent de plus en plus contre a liste des 15 membres du collège de l’Autorité indépendante de Gestion des Elections (Aige). Beaucoup d’entre eux entendent attaquer le décret devant les juridictions compétentes dans les jours à venir.
Dès le début, certains partis tels que l’Adema-PASJ, le RPM, l’URD et plusieurs autres se sont désistés et dénoncent la procédure de tirage au sort pour la désignation des représentants des partis politiques comme membres de l’Aige. Après la publication de la liste au journal officiel, les mêmes partis s’inscrivent en faux contre ledit collège.
A travers un communiqué rendu public, pour le parti Yelema, c’est clair, « le collège de l’Autorité indépendante de Gestion des Elections (Aige), est illégitime et illégal », et entend saisir la justice.
Pour le moment, les autres partis n’ont pas fait de communiqué officiel. Approchés par nos soins, des responsables de l’URD et du RPM ont confié qu’avec des crises internes, les choses ne peuvent pas aller aussi vite que cela se doit. « Nous dénoncerons au préalable et verrons ce qui a lieu de faire », a fait savoir notre interlocuteur du RPM. Il soutient qu’il n’y a pas eu de considération politique dans le choix des partis politiques dans la procédure. Pire, selon lui, le président Assimi Goïta a eu aussi la latitude de choisir parmi les représentants tirés au sort au nom des partis et associations. « C’est 14 personnes qui ont été tirées au sort et le président a choisi 7, dont 4 pour les partis politiques et 3 pour la société civile. Chose qui n’est pas normale », déplore le membre du parti RPM.
L’Adema compte très bientôt convoquer une réunion extraordinaire sur le projet de loi portant sur la constitution et la liste du collège électoral publiée, nous a fait savoir une source au sein du parti et rassure que le parti donnera sa position. A rappeler que l’Adema n’a pas pris part au tirage au sort.
A savoir qu’ils sont 15 membres. Le Président de la Transition a directement désigné 3 et aussi choisi 7 sur les 14 tirés au sort au nom des partis politiques et les associations de la société civile. Le reste reparti entre la primature, le CNT, le Haut conseil économique et celui des Collectivités territoriales.
Koureichy Cissé
Mali Tribune