Celui qui vient d’être porté à la tête de l’Autorité indépendante de Gestion des Elections (AIGE), Me Moustapha Sidi Mahamane Cissé, est en terrain connu. Il a déjà eu à présider la Commission électorale indépendante (Ceni).
Pour son nouveau président, Me Moustapha Sidi Mahamane Cissé, « les prérogatives de l’AIGE sont clairement définies par les textes qui encadrent l’organisation et la gestion des élections. Je vous ai dit tantôt que nous avons pour missions principales l’organisation et la gestion de l’ensemble du processus électoral. Traditionnellement, nous avions à l’époque trois structures qui concourent à l’organisation des élections. Nous avons le ministère de l’Administration territoriale, la Commission électorale nationale Indépendante et la Délégation générale aux Elections. Aujourd’hui, cette architecture a été refondue. Nous avons une Autorité administrative indépendante (AIGE), qui est chargée de la gestion des élections. Nous avons les passerelles, des plateformes de collaboration extrêmement précises et indiquées par la loi électorale. L’organisation des élections, ce n’est pas du ôtes-toi que je m’y mette. Nous avons la loi qui définit les grands chantiers sur lesquels nous devons pouvoir faire nos déclinaisons. Nous avons la mise en œuvre qui se fait par des humains et nécessairement nous voulons des plateformes de collaboration fraternelle, mais responsables pour assurer nos différentes responsabilités en ce qui concerne le processus électoral ».
L’AIGE a pour missions principalement l’organisation et la gestion de tout le processus électoral. Le bâtonnier Me Moustapha Sidi Mahamane Cissé, qui a une longue et riche carrière dans la promotion des Droits Humains a été membre de la Coalition africaine pour les Droits de l’Homme lancée dans le sillon du tribunal d’Arusha en Tanzanie.
Pour le management des élections dans ce nouveau format, Me Moustapha Sidi Mahamane Cissé a le profil de l’emploi, puisqu’il a déjà été expert auprès de la commission de rédaction de la nouvelle constitution. « Notre mandat est placé sous le signe de la responsabilité, de l’engagement, de l’humilité vis-à-vis de notre pays, de notre peuple et de ses dirigeants », a-t-il dit récemment à des confrères du quotidien national.
Il a déjà présidé la Céni, a travaillé sur les réformes institutionnelles, sur les observations électorales, tant au Mali que dans beaucoup de pays africains. Il a le profil de l’emploi, et, à n’en pas douter, le coffre pour le réussir.
Alexis Kalambry
Mali Tribune