Agents de l’état : Des mesures concrètes pour améliorations des conditions de vie
En Conseil des ministres le mercredi 29 mai dernier, le gouvernement a adopté plusieurs projets de texte qui vont certainement apaiser le climat social. Ils visent à améliorer les conditions de vie et de travail du personnel de l’administration relevant du Code du travail, du personnel enseignant contractuel de l’Etat, du personnel enseignant contractuel des collectivités et des membres non fonctionnaires du cabinet du président de la République, du secrétariat général de la présidence de la République, du cabinet du Premier ministre et des cabinets ministériels.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gouvernement dirigé par Dr Boubou Cissé est déterminé à calmer les tensions sur le front social, mais surtout à respecter les engagements pris avec les partenaires sociaux. C’est ainsi qu’il s’est attelé à régler deux situations majeures qui ont marqué l’opinion nationale pendant plusieurs mois : la grève de la faim des cheminots qui réclamaient plusieurs mois de salaires et la grève des enseignants qui demandaient aussi de meilleures conditions de vie et de travail.
Toujours dans le souci d’apaiser le front social où plusieurs mouvements de grève sont en gestation particulièrement chez le personnel de l’administration relevant du Code du travail, le gouvernement a, sur le rapport du ministère du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, adopté des projets de texte très attendus par les travailleurs.
Les mesures adoptées dans ce sens portent sur le projet de loi portant modification de la loi n° 02-053 du 16 décembre 2002, modifiée, portant statut général des fonctionnaires ; le projet de loi portant modification de la loi n° 92-020 du 23 septembre 1992, modifiée, portant Code du travail ; le projet de décret portant revalorisation des salaires de base du personnel de l’administration relevant du Code du travail, du personnel enseignant contractuel de l’Etat et du personnel enseignant contractuel des collectivités territoriales. Un projet de décret a également été adopté pour modifier le décret n° 2012-434/P-RM du 9 août 2012, modifié, fixant les conditions d’emploi et de rémunération des membres non fonctionnaires du cabinet du président de la République, du secrétariat général de la présidence de la République, du cabinet du Premier ministre et des cabinets ministériels.
En effet, dans le souci d’apaiser le climat social, le gouvernement s’est engagé avec ses partenaires sociaux à relever l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires et des travailleurs et à revaloriser leur grille indiciaire. Les projets de texte, adoptés dans ce cadre, relèvent de trois ans, l’âge de départ à la retraite du personnel régi par le statut général des fonctionnaires respectivement à 58, 61, 62 et 65 ans, selon que la dernière catégorie d’appartenance du fonctionnaire est la catégorie C, B1, B2 et A.
Aussi, ils relèvent l’âge de départ à la retraite des travailleurs du secteur privé à 60 ans pour la catégorie A avec la possibilité de prolonger jusqu’à 62 ans et de 58 ans pour les catégories B, C, D et E, avec la possibilité d’aller à 60 ans.
Ces projets de texte adoptés revalorisent en deux temps, la grille indiciaire pour compter de janvier 2019 et janvier 2021.
A noter que la modification du décret relatif au personnel de l’administration relevant du Code du travail, du personnel enseignant contractuel de l’Etat et du personnel enseignant contractuel des collectivités territoriales et du décret fixant les conditions d’emploi et de rémunération des membres non fonctionnaires du cabinet du président de la République, du secrétariat général de la présidence de la République, du cabinet du Premier ministre et des cabinets ministériels vise à tenir compte des changements apportés au statut général des fonctionnaires et au Code du travail.
Dieudonné DIAMA