Affaire des hélicos défectueux : l’ex-PM Soumeylou Boubèye Maïga dans de beaux draps ?
De plus en plus la volonté politique se fait claire pour situer les responsabilités dans l’affaire des hélicoptères inopérants de l’armée de l’air. L’opposition, le président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, Karim Kéita et le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement, ont réagi. Des réactions qui risquent d’incriminer l’ancien chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga.
Dans sa volonté de lutter contre les jihadistes, le Mali a acquis des hélicoptères pour l’armée de l’air. Il s’agit de deux appareils “Puma” et autres matériels de guerre. Afin de s’assurer de la qualité du matériel et surtout impressionner le chef de l’Etat, les deux hélicoptères “Puma” d’occasion ont fait parade aérienne sous l’oeil vigilant du président Ibrahim Boubacar Kéita. La démonstration faite devant le président n’aura été que de courte durée.
Puisqu’aujourd’hui, le constat se dégage qu’il n’est plus possible de les revoir au-dessus des Maliens pour lutter contre les jihadistes. “Problème de maintenance” fini par déclarer le chef de l’Etat. “Nous avons été peut-être floués ou nous avons mal évalué la marchandise”, ajoute Karim Keïta, son fils et député.
Supposés répondre au besoin, depuis plusieurs mois, les deux appareils sont cloués au sol pour, officiellement, “question de maintenance”, selon le président Ibrahim Boubacar Kéita lui-même. Karim, président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale a aussi officiellement demandé si le Mali n’avait pas été floué lors de l’achat des deux appareils.
Quelques jours après, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré a fait un “tweet” da s lequel il promet que “toute la lumière sera faite sur le dossier” ; des sanctions pourraient tomber. Le ministère de la Communication va plus loin et laisse clairement entendre que, dans cette affaire, il pourrait y avoir des dessous de table.
En tout cas, toute la lumière sera faite, précise le ministre Yaya Sangaré pour qui des responsables nationaux et internationaux seront identifiés et punis.
Ces réactions viennent après l’opposition qui est aussi envent debout. Elle a même qualifié de “scandale de l’achat des hélicoptères Puma”. Soumaïla Cissé, le chef de l’opposition parlementaire de l’Union pour la République et la démocratie (URD), réclame même une commission d’enquête sur le sujet, avant de parler de “soupçons de détournements, de surfacturation pour achat de matériel non performant”.
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