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Affaire des bérets rouges : les accusés à la barre demain

Accusés «d’enlèvement et de complicité d’enlèvement, d’assassinat et de complicité d’assassinat» dans l’affaire dite des «bérets rouges», le général Amadou Aya Sanogo et ses co-inculpés, ayant bénéficié de la liberté provisoire par une décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako en janvier 2020, seront de nouveau à la barre demain 25 février. L’information a été confirmée par une source proche du dossier, sans pour autant donner plus de détails sur cette affaire qui a connu de multiples rebondissements.

Pour rappel, le 30 avril 2012, des «bérets rouges» ont tenté un contre-putsch, qui a été sévèrement réprimé par les tombeurs du président Amadou Toumani Touré, regroupés au sein du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE), dirigé par le capitaine Amadou Aya Sanogo. C’est ainsi que 21 soldats et officiers du 33è Régiment des commandos parachutistes seront enlevés et assassinés. Lorsqu’il a ouvert l’instruction du dossier, le juge Yaya Karembé du Pôle économique de Bamako avait d’abord posé l’inculpation «d’enlèvement de personnes».

Le 10 avril 2015, il a requalifié les faits en assassinat. Infraction retenue par la Chambre d’accusation, la juridiction d’instruction du second degré, qui, au passage, a mis hors de cause le général Sidi Alassane Touré, patron de la Sécurité d’État au moment des faits. Parmi les accusés, l’adjudant-chef Fousseyni Diarra dit Fouss ou encore le «boucher de Kati», Tiemoko Adama Diarra et Mamadou Koné sont déjà passés aux aveux depuis l’instruction du dossier.

 

Amadou Aya Sanogo et co-accusés lors de leur procès à Sikasso en décembre 2016

Mais, Amadou Aya Sanogo, tout comme Oumar Sanafo dit «Kif Kif», Blonkoro Samaké, Soïba Diarra et Christophe Dembélé ont nié en bloc les faits de complicité d’enlèvement de personnes tant à l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction.

Le général Yamoussa Camara, alors ministre de la Défense et Ibrahima Dahirou Dembélé, chef d’État-major au moment des faits, étaient également poursuivis pour complicité d’assassinat.
La Cour d’assises de Bamako en transport à Sikasso avait tenté, en 2016, de trancher l’affaire. De suspension en suspension, le procès avait finalement buté sur une irrégularité de taille, relative à l’expertise des corps déterrés à Diago.
La Cour avait alors ordonné une nouvelle expertise au niveau du laboratoire Charles Mérieux de Bamako…

Source: Essor

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