Affaire des 46 militaires ivoiriens : Ce que la CEDEAO a demandé
Meguetan Infos
Contrairement à ce qu’ont fait circulé certains médias dont l’Agence Française de Presse, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a donné ni un ultimatum encore moins une menace de sanctions contre le Mali dans son communiqué final. L’organisation sous régionale a juste de demandé aux autorités de la transition de répondre positivement aux différents appels à la libération des soldats ivoiriens.
« Les chefs des États membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou leurs représentants se sont réunis en sommet avec à l’agenda le sort de ces soldats, source d’une grave crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire, deux pays membres, mais aussi les suites des coups d’État qui ont agité la région depuis deux ans au Mali, en Guinée et au Burkina Faso », ont écrit nos confrères de l’AFP. Selon ce média, le président de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait déclaré aux journalistes : « Nous demandons aux autorités maliennes au plus tard au 1er janvier 2023 la libération des soldats ivoiriens ». La CEDEAO veut imposer le respect de sa décision par Bamako. Why ? Elle menace d’infliger des sanctions contre le Mali si les choses ne se passaient comme elle le souhaite. « A défaut, la Cédéao prendra des sanctions, a dit un diplomate ouest-africain à un correspondant de l’AFP sous le couvert de l’anonymat. M. Touray a également déclaré que la Cédéao se réservait d’agir si les soldats ne recouvraient pas la liberté avant le 1er janvier », a indiqué l’AFP.
Cette information, reprise dans beaucoup de médias africains, a suscité la colère des Maliens. Même si le gouvernement n’a pas réagi, car le communiqué final ne l’a pas dit, des citoyens se sont attaqués à l’organisation sous régionale. Ils ont accusé la CEDEAO d’impartialité dans la gestion de ce dossier. Certains qui trouvaient même que Bamako devait libérer ces 46 militaires au nom de la réconciliation et du vivre ensemble entre les populations maliennes et ivoiriennes, se sont fâchés après avoir appris que la CEDEAO a ordonné à Bamako la libération de ces militaires.
Ni ultimatum ni menace
Contrairement à ce qui a été dit dans les médias, la CEDEAO ne lance ni ultimatum ni menace contre le Mali dans son communiqué final dont nous détenons une copie. Elle a même été plus courtoise cette fois que lors de son avant dernier sommet tenu aux États-Unis. « La Conférence rappelle et salue les différents efforts diplomatiques déployés par la CEDEAO et ses États membres ainsi que par les Nations Unies pour obtenir la libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali. Par ailleurs, la Conférence appelle les autorités maliennes à répondre positivement aux différents appels à la libération desdits soldats », a précisé le communiqué final. Les médias ont-ils inventé l’histoire d’ultimatum et de la menace ? Ou la CEDEAO, après avoir constaté les conséquences d’une telle décision, est revenue en de bons sentiments ? Seuls les chefs d’État ont la réponse à ces questions. Mais ce qui est important, c’est que ce communiqué final est un espoir pour la libération de ces militaires.
Boureima Guindo
malijet.com