Affaire de gilets jaunes en France : Des manifestants violemment réprimés par les forces de l’ordre
Le samedi dernier, au cours d’une immense manifestation organisée par les Gilets jaunes à travers une franche de la population parisienne, des violences ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants. En la matière, bien vrai que le ministre de l’Intérieur estime que le nombre des manifestants du samedi était moins important que celui de la semaine dernière, force est de constater qu’il y a eu de nombreux incidents.
Suite au succès du premier acte où 282 000 personnes avaient bloqué certaines routes et sites stratégiques en France, lesquels actes ont été suivis d’une semaine de blocage essoufflés de façon progressive, de nouvelles démonstrations ont été faites par les gilets jaunes le samedi dernier.
Selon les chiffres indiqués par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, les Gilets jaunes étaient bien moins nombreux avec, à 17H, 106.301 personnes pour 1.619 actions dans toute la France. A Paris, malgré que le chiffre soit contesté par certains responsables en plus des manifestants, l’État dit avoir compté 8.000 Gilets jaunes. Ainsi, des débordements ont eu lieu sur les Champs-Élysées. Tandis que tout rassemblement sur la place de la concorde avait été interdit par la préfecture parisienne. Comme conséquences, les manifestants ont été immédiatement refoulés et des violences ont éclaté durant toute l’après- midi sur la partie supérieure des Champs-Élysées. Il convient également de noter que des incidents ont eu lieu à Bordeaux où des Gilets jaunes ont essayé d’entrer dans l’hôtel de ville.
Suite à ces actes déplorables, vers 17 heures, 130 personnes ont été interpellées parmi les manifestants et sur toute la France dont 42 à Paris, selon le ministre de l’Intérieur. Huit personnes ont été blessées dont deux gendarmes, précise-t-il. À retenir aussi que plusieurs milliers de Gilets jaunes qui s’étaient réunis le samedi matin autour de l’Arc de triomphe pour chanter la Marseillaise et les slogans anti-Macron, ont aussitôt été gazés par les forces de l’ordre et aspergés avec un camion lanceur d’eau pour disperser la foule qui tentait de forcer le barrage installé au rond-point des Champs-Élysées, frontière d’un périmètre sécurisé incluant les abords de l’Élysée.
Il convient aussi de savoir que des échauffourées ont éclaté autour des Champs-Élysées où des pompiers sont intervenus pour éteindre les feux de barricades qui étaient allumés par les manifestants. Dans cette affaire, la préfecture estime qu’il y a eu des incidents dus au fait qu’à l’avant du cortège, il y avait une centaine de membres de l’ultra droite qui harcelaient les forces de l’ordre. Quant au ministre de l’Intérieur, celui-ci accuse Marine Le Pen d’avoir provoqué ces violences.
Rappelons que cette initiative, partie au mois d’octobre 2018, revendique la baisse de la fiscalité sur les carburants, l’amélioration du pouvoir d’achat et la démission d’Emmanuel Macron.
Mamadou Diarra