Affaire Birama Touré au tribunal de la commune IV : Oumar Mariko dit être cité comme témoin
Fin de suspens, la raison de la convocation de l’honorable Oumar Mariko par le Juge d’instruction du 1er cabinet du tribunal de grande instance de la commune IV, c’est bien l’affaire Birama Touré, journaliste disparu il y’a trois ans. L’intéressé a confirmé l’information hier lors de la conférence de presse de la COFOP dont son parti est membre.
Dans notre parution N°456, nous disions que la raison de la convocation de l’honorable Oumar Mariko par le Juge d’instruction du 1er cabinet du tribunal de grande instance de la commune IV pourrait être l’affaire de Birama Touré. Eh oui, nous ne nous sommes pas trompés, c’est bien cela. L’intéressé a lui-même précisé qu’il est appelé à témoigner dans cette affaire du journaliste disparu il y’a trois ans et dont la fiancée a porté plainte contre X et s’est constituée partie civile le 8 mars dernier.
« J’ai eu la convocation du tribunal de la commune IV disant pour une affaire me concernant. J’apprends que Karim Keita est aussi convoqué ainsi que Tiema Hubert Coulibaly », a précisé Dr Oumar Mariko. Pour lui, l’affaire n’est pas dite dans la convocation. « La qualité (est-ce un témoin, un accusé, un plaignant), ne ressort même pas de la convocation », a-t-il dit. C’est suite à cette incompréhension qu’il a, à ses dires, envoyé son avocat au tribunal pour savoir de quoi il s’agissait. « J’ai envoyé mon avocat et on dit qu’on me demande de témoigner dans l’affaire Birama Touré », a-t-il dit avec étonnement.
Oumar Mariko affirme qu’il n’a rien à voir dans l’affaire Birama Touré et se dit surpris d’être convoqué pour cette affaire. « Simplement, moi j’ai demandé aux parents de la victime qui sont les notabilités de ce pays d’aller poser la question directement au chef de l’État en faisant appel à un responsable de ses services de sécurité », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter : « Quand j’exerçais ma fonction de député, j’ai envoyé le message écrit au ministre de la Sécurité et à celui de la justice. Le ministre de la Sécurité a répondu, mais le ministre de la Justice n’a pas répondu pour la même affaire de Birama Touré ».
Le président du Sadi n’a pas surtout apprécié cette convocation. Il estime qu’on veut juste nuire à sa réputation en l’impliquant dans cette affaire de la disparition de Birama Touré. « Comment un Juge va se permettre de m’appeler comme ça et de porter atteinte à mon image en faisant croire aux gens que je suis un assassin, complice d’assassin ou que je suis au courant d’un assassinat », se plaint-il.
Avant de terminer, le candidat malheureux du Sadi à la présidentielle passée a précisé qu’il attend la réaction de ses avocats pour prendre une décision.
Boureima Guindo