Le jeudi dernier, le président de l’Association pour le développement du cercle de Bourem (ADCB) et plusieurs membres de son bureau et personnes ressources ont rencontré à la Primature, le Premier ministre pour lui faire part des difficultés de Bourem et de ses attentes.
Suite à des réformes institutionnelles et certaines catastrophes naturelles, Bourem, naguère épicentre de hauts faits d’armes (initiateur concept rencontres inter communautaires, pionnier politique sectorielle de santé, usine de phosphate…), se réduit en peau de chagrin.
En rencontrant le Premier ministre, Abdrahamane Omorou Touré, président de l’ADCB a dit que les populations de Bourem s’attendaient à son érection en région. “Le grand Bourem a été éclaté en sept cercles, suite au nouveau découpage administratif. Les pluies diluviennes et les crues du fleuve Niger ont amené les populations à déclarer l’année 2024 : hari koira djiro (année de l’eau blanche). Des habitations se sont effondrées, sur la route Bourem-Gao, plusieurs ouvrages de franchissement se sont effondrés, comme le pont de Kalani. Naturellement, les effets conjugués des pluies et de la crue du Niger ont compromis les rizières, les bourgoutières et tous les autres espaces de pâturages aquatiques. A cela, il faut ajouter l’insécurité grandissante sur les routes et souvent même sur les voies navigables”.
De plus, les populations de Bourem déplorent l’arrêt des travaux de la route Gao-Bourem-Taoussa, des travaux des sites de recasement des villages à déplacer, des travaux du barrage de Taoussa qui fonctionne sous la conduite d’un directeur par intérim…
Le président de l’ADCB sollicite le gouvernement pour la prise en compte de toutes les personnes affectées par les inondations dans le cadre de la gestion de l’Etat de catastrophe décrétée par le gouvernement.
Il sollicite également la réhabilitation du potentiel de production (périmètres irrigués, digues et ouvrages de submersion contrôlée, équipements et de matériels agricoles), le renforcement du dispositif sécuritaire à la hauteur de la menace qui prévaut dans la zone, la relance des activités de l’Autorité pour l’aménagement de Taoussa, le rétablissement et le renforcement du réseau téléphonique.
La rencontre s’est déroulée en présence du ministre de l’administration territoriale.
Papa Boubèye
Journaliste – Diambourou
Mali Tribune