Accès à l’eau potable à Bamako et environs : DÉMARRAGE DE L’OPÉRATION 100.000 BRANCHEMENTS SOCIAUX
Les directeurs généraux des Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep-SA) et du patrimoine de l’eau potable (Somapep-SA) ont annoncé, hier, le démarrage officiel et progressif des 100.000 branchements sociaux dans la ville de Bamako et environs, prévus dans le cadre du projet d’alimentation en eau potable à partir de la localité de Kabala. Boubacar Kane et Yénizanga Koné, respectivement, intervenaient lors d’une conférence de presse organisée, à cet effet, au siège de la Somapep à Magnambougou Faso-Kanu, en attendant son lancement officiel par les plus autorités.
En effet, c’est pour booster la consommation de l’eau produite par l’usine de Kabala que le gouvernement du Mali, à travers le département de l’Energie et de l’Eau et ses partenaires techniques et financiers : Agence française de développement (AFD), Union européenne (UE), Banque mondiale (BM), Coopération italienne (CI), Banque européenne d’investissement (BEI), Banque islamique pour le développement (BID) et la Banque africaine de développement (BAD), ont initié ce vaste programme de branchements sociaux qui profitera à termes à 100.000 Maliens. Pour le moment, seules trois agences sont concernées par cette opération, a précisé le patron de la Somagep. Il s’agit, selon Boubacar Kane, des agences de Bacodjicoroni ACI (5000 branchements sociaux), de Faladié (4.500 branchements sociaux) et de Banankabougou (2.500 branchements sociaux). Elle s’étendra, dans les deux mois à venir, aux six autres agences commerciales pour couvrir l’ensemble de la ville de Bamako et environs, a détaillé M. Kane. Ainsi, dès le lancement officiel symbolique de l’opération, par le ministre de l’Energie et de l’Eau, prévu ce vendredi, les nouveaux abonnés au niveau de ces trois agences paieront le prix forfaitaire de 20.000 Fcfa par abonnement. Le prix moyen normal pour avoir accès au branchement aujourd’hui est de 120.000 Fcfa, a rappelé le directeur général de la Somagep, avant de se réjouir des progrès constatés en matière de fourniture de l’eau aux populations. «Depuis le 1er juin, date de la mise en service de la station de Kabala par le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, nous avons constaté une amélioration très notable de la desserte en eau dans plusieurs quartiers périphériques de Bamako. Cette desserte est une solution durable», a affirmé Boubacar Kane. Précisant qu’elle bénéficie aux populations de la rive droite et une partie de la rive gauche du fleuve Niger à Bamako, il a promis que les quartiers de la rive gauche qui n’en ont pas encore bénéficié, seront desservis quand les travaux complémentaires seront exécutés.
Cet engagement pourrait être une réalité d’ici la fin de l’année. En effet, d’ici au 31 décembre 2019, la deuxième tranche du projet de Kabala, qui prévoit aussi une production de 144 millions de litres d’eau par jour, sera mise en service, portant ainsi l’apport de Kabala à 288 millions de litres d’eau par jour, selon un document remis à la presse.
A l’entame de cette rencontre avec les hommes de médias, le directeur général de la Somapep-SA a salué les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires pour la réalisation d’ouvrages de production, de transport et de distribution d’eau potable, afin selon Yénizanga Koné, d’assurer à la population de Bamako et ses alentours un accès correct et durable à l’eau potable.
Rappelons que les 144.000 m3/jour de la première tranche de la station de production d’eau de Kabala, sont déjà disponibles dans le réseau de la Somagep-S.A. Quant au réseau de distribution, il a été renforcé d’une longueur de 1400 km.
Initié en 2002 et lancé en 2015 par les autorités maliennes pour résoudre définitivement le problème de déficit d’eau à Bamako en permettant l’alimentation en eau potable de plus 1.200.000 personnes, le projet structurant de Kabala, qui compte quatre phases, est adossé au schéma directeur d’alimentation en eau de la ville de Bamako. Schéma qui a fait des projections pour une couverture correcte de la ville de Bamako en eau potable jusqu’à l’horizon 2032.
Amadou
GUÉGUÉRÉ
Source: L’Essor- Mali