Abdoulaye Amadou Sy sur la démission collective à la CoFoP: la coalition a été victime de déloyauté
Meguetan Infos
Le président de la Coalition des forces patriotiques, Abdoulaye Amadou SY, a déclaré ce lundi que les démissionnaires de son regroupement n’avaient que deux options : « démissionner ou être exclus de la COFOP » après avoir manqué de loyauté. Selon lui, contrairement aux textes de la Coalition, certains d’entre eux militent au sein d’une autre organisation dont les objectifs sont contraires à ceux de la CoFoP.
« Les 2 partis politiques et 5 associations qui viennent de démissionner de la COFOP avaient juste 2 options : démissionner ou être exclus de la COFOP », a réagi le président de la CoFoP, Abdoulaye Amadou SY, ce lundi 12 février, à la lettre de démission collective de certains membres de la Coalition.
En quittant la CoFoP la semaine dernière avec fracas, les démissionnaires dans leur lettre conjointe dénoncent avec véhémence les violations de textes du regroupement politique par son président Abdoulaye Amadou SY accusé de pouvoir se maintenir aux commandes de la Coalition en faisant fi du principe de la présidence tournante.
« Notre démission collective vise ainsi à signaler notre désaccord profond et notre refus de participer à une gouvernance qui ne respecte pas les principes qui nous ont unis au départ », signalent-ils dans leur lettre.
Joints par nos soins, le président Abdoulaye Amadou SY bat en brèche les accusations de ses détracteurs et précise : « certes, nous avons opté pour la présidence tournante, mais sur la base d’élection. Ce, pour éviter qu’un président reste définitivement contre la volonté des autres présidents. C’est pourquoi il est élu par la conférence des présidents pour un mandat d’un an renouvelable. A part l’élection du président, aucun texte de la Coalition ne détermine une ligne de succession à la tête de la CoFoP ».
Selon lui, ceux qui lui reprochent de torpiller les textes pour rester président en le taxant « de paternaliste » n’ont pas la confiance de leur pairs, soutenant que leur candidature à la présidence de la CoFoP avait été rejetée par la conférence des présidents.
« Ce sont eux qui m’ont élu président de la CoFoP », a-t-il déclaré, précisant que les textes ne limitent pas le nombre de mandat.
S’il y a violation des textes, fulmine-t-il, ce sont les démissionnaires qui en sont auteurs pour avoir militer dans une autre organisation politique dont les objectifs sont contraires à ceux de la CoFoP.
« Ces démissionnaires ont fait montre de déloyauté vis-à-vis de la CoFoP en militant au sein du Front uni pour le Mali (FUMA) pendant qu’ils sont membres de notre regroupement », a regretté M. SY, en référence à l’article 7 de leur statut dont nous avons reçu copie.
Cette disposition stipule :« (…) Nul Parti politique ou Association ne peut adhérer à un autre regroupement de Parti politique ou d’Association dont les buts sont contraires à ceux de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) ».
Après avoir commis cette trahison, selon le président de la Coalition, leur exclusion était une question de temps. C’est pourquoi, estime-t-il, ils ont pris l’option d’anticiper sur leur départ parce qu’ils allaient être remerciés par la conférence des présidents.
Ces démissions bien que largement commentées constituent « du pain béni » pour la CoFoP, a affirmé son président, parce que c’est la partie « molle dudit regroupement qui vient de se détacher ».
« La COFOP comprenait 23 partis et associations membres », a-t-il fait le point, tout en soulignant qu’avec la démission de 7 de ses membres « la COFOP se portera beaucoup mieux ».
Également, l’ancien diplomate estime que les frondeurs ne voulaient plus suivre la voie de la CoFoP consistant à soutenir les autorités de la transition conformément à leur protocole signé en septembre 2021 avec le M5-RFP.
« Nous avons décidé d’apporter notre soutien à la transition avec des critiques et observations. Mais nous avons constaté que les sorties de certains démissionnaires s’opposent à cette position », a ajouté Abdoulaye Amadou SY.
« Ils veulent être présidents de la Coalition des forces patriotiques pour la donner à l’opposition », a-t-il accusé.
PAR SIKOU BAH
Info-Matin