Élection de la Fémafoot: prolongation du duel IBK-Soumi
La passe d’armes qui oppose ainsi ces deux camps à travers la jeunesse RPM (Demba COULIBALY) et la jeunesse URD (Ibrahim Boubacar Yoro MAIGA) a franchi tous les seuils du fair-play et de la sportivité. La guerre des positions sur les réseaux sociaux s’est transformée en guerre des mots, en affrontement de caniveaux avec injures grossières qui n’honorent nullement ni la Majorité ni l’Opposition encore moins le Football malien.
Supportant Bavieux, la Majorité (Demba COULIBALY, RPM) écrit : « tout porte à croire que le candidat naturel Sahala BABY est contesté par Madou SOW et Moussa KONATÉ pour la simple raison que Sahala BABY n’est pas charismatique.
Au jour où nous sommes, un duel de mort se dessine entre le triumvirat. Mais cette contestation est freinée pour la seule raison que Abéta Ag Seydou, le patron de la ligue de Kidal, n’a pas voulu abandonner Sahala, alors que Abéta et Sahala représentent 10 voix. D’où la peur des autres ambitieux d’ouvrir le boulevard au Stade Malien et son candidat Bavieux TOURE.
Tout compte fait, Bavieux TOURE et son état-major sont prêts à diriger la Femafoot ».
La réplique est foudroyante du côté de l’Opposition. Ibrahim Boubacar Yoro MAIGA (URD) aligne lui « ses » 5 raisons ’’pour lesquelles Mamoutou Touré dit Bavieux ne peut pas être élu :
1. L’élection pour la Présidence de la FEMAFOOT n’est pas une élection politique (ni présidentielle ni législative encore moins municipale) qui implique plus de 6 millions d’électeurs. Il n’y a que 62 voix réparties entre les Ligues régionales de Football, les Clubs de Ligue 1, les Clubs Champions de Ligue 2 et les Groupements sportifs pour départager les candidats ;
2. Mamoutou Touré n’a jamais été élu à la tête d’une instance sportive malienne (Ligue, District, Sous District, Club ou Groupement Sportif) ;
3. Mamoutou Touré ne peut plus compter sur les voix (mécaniques) des Ligues régionales de Football de Gao, Kayes, Ségou et ceux de leurs clubs champions des Ligues jadis annexées par Boubacar Baba Diarra dans le but de consolider sa majorité mécanique ;
4. Pour être issue du Comité exécutif de Boubacar Baba, ce même Comité qui a fait sombrer le football malien dans une crise sans précédente.
5. La cinquième et dernière raison, qui est la plus importante, est que Mamoutou Touré fait face à des hommes et femmes (Collectif des Ligues, Clubs et Groupements sportifs majoritaires) dotés d’une loyauté inébranlable qui ne jure qu’à assainir le milieu du football malien. En plus de cela, il est aujourd’hui opposé à ceux dont il a voté la suspension et la radiation lors des assemblées générales folkloriques de son mauvais faiseur de roi Boubacar Baba Diarra.
Autre fait majeur est que cette fois-ci, tout se fera dans les règles de l’art’’».
Malheureusement, entre les deux camps, la société civile, à travers la presse sportive semble elle-même plus impliquée que les nouveaux protagonistes proclamés de la crise de la FEMAFOOT. Au lieu d’être l’arbitre du match entre l’Opposition et la Majorité dans le domaine, elle tape dans le ballon. Par exemple, le doyen Moustaph MAIGA (même s’il est par ailleurs partie prenante) se fait grand défenseur de Bavieux, vole au secours du jeune du RPM et tacle celui de l’URD, en lui répondant point par point :
‘’1- Il est bon que tu repartisses au jour d’aujourd’hui le nombre des voix pour Bavieux et ton candidat. Les observateurs seront édifiés.
2- Dans tous les critères pour se présenter à l’élection, il n’y figure pas «être élu une fois à la tête d’un organe de la Femafoot», mais juste en faire partie d’un organe, depuis au moins 10 ans.
3- Ces ligues de Gao, Kayes ou autres ne voteront plus avec un porteur de voix qui vote pour trois personnes. Chaque délégué de ligue votera en son âme et conscience et chaque Ligue désignera ses délégués suivant une réunion officielle assortie d’un PV.
4- Bavieux se satisfait de sa majorité pour l’instant, pour ne pas s’apitoyer sur une rancœur d’autres membres.
5- Au soir du 29 août, on comprendra si ce collectif est un roc ou une paille’’.
Croyant avoir tué le match avec son expertise, le Doyen MAIGA est vite recadré par la Ligue de Ségou (supposée être sa base) qui prend fait et cause pour le candidat de l’Opposition :
‘’1. Le quorum et les voix ne constituent plus un mystère pour les vrais acteurs du football malien.
L’A.G.O du 15 juin dernier nous a largement édifié concernant ce sujet.
2. Le facteur être élu ne concerne pas le fait de se porter candidat, mais plutôt d’être élu. Nous voulons juste dire que durant toute sa vie de porteur de valise, il n’a jamais été élu Président d’une instance footballistique au Mali.
3. Ces Ligues dont vous faites allusion ont été définitivement assainies.
Autrement dit, vos histoires de PV pour le choix des délégués ne nous bronchent absolument pas.
4. La majorité mécanique de Bavieux ne constitue plus qu’un lointain souvenir. Il a fait face à la vraie majorité durant l’interminable journée du 15 juin 2019.
5. Roc où paille, cette réponse est connue de tous, depuis le 10 janvier 2015 et confirmée, le 15 juin 2019’’.
Comme quoi, derrière les candidats, leurs parcours et leurs programmes, se profile un duel d’un nouveau genre entre l’Opposition et la Majorité qui ne présage rien de bon pour le football malien qui a trop longtemps souffert de ses divisions. Une de plus, qui plus est politique, donnera le coup de grâce à notre rêve commun pour notre football au moment où tous les espoirs sont permis avec cette génération conquérante que nous avons vue à la CAN en Égypte. Alors, messieurs les politiciens, ‘’Allah Kama’’ (à cause de Dieu), continuez votre guéguerre ailleurs ! De grâce, footez la paix au foot malien.
À bon entendeur, salut.
Info-Matin