
Annoncé par le ministre de l’Energie et l’Eau, Boubacar Diané, le 18 février, le « Plan Unique » est effectivement entré en vigueur avec ce début du mois de Ramadan. Endossé par la société en charge de la production et de la distribution de l’électricité, EDM-SA, il consiste notamment à trouver une solution à court et long terme à la crise énergétique, après plusieurs années de délestages sans précédent. Il prévoit ainsi la couverture de 80 % des besoins énergétiques des Maliens par jour, soit 19/24 heures, en attendant la connexion de Manatali 2 pour assurer une couverture totale. En ce début du mois de Ramadan, les abonnés de l’EDM de la capitale ont constaté une nette amélioration de la desserte de l’énergie électrique. En effet, beaucoup d’entre eux qui ont exprimé leur satisfaction sur les réseaux sociaux au bout de la deuxième journée du mois de Ramadan. Presque toute la ville Bamako a disposé d’électricité 19 heures par jour, comme promis la veille. Toutefois, certains internautes restent sceptiques pour le reste du mois. Et dire que ça annonce la fin de plusieurs années de délestage et son corollaire la fermeture des petites entreprises ? Rien n’est moins sûr. En cause, ce « Plan », qui est venu fermer la porte à tout recours à l’électricité du voisin ivoirien, devrait reposer sur les nouvelles taxes, notamment le prélèvement sur les recharges téléphoniques (10%) et les retraits d’argent (1%). Le hic est qu’en dépit de leur entrée en vigueur par un décret d’application en bonne et due forme, lesdites taxes peinent à être appliquées. Attendues depuis le 18 février, l’application desdites taxes est reportée sine die alors que tout indique que la tutelle énergétique table sur ce fonds pour satisfaire aux exigences financières d’approvisionnement des centrales électriques en combustible. Il se pourrait aussi que le gouvernement mise sur cette amélioration afin de mettre en application les nouvelles taxes qui, pour le moment, ne raffole pas l’adhésion de la majorité des Maliens déjà éprouvés par quatre ans de résilience.
Amidou Keita
Le Témoin