À la rencontre d’électeurs conservateurs dans les rues de Téhéran
Dans une rue de Téhéran (image d’illustration). ATTA KENARE / AFP
Texte par :
Oriane Verdier
Le vote est un « devoir religieux », a estimé le guide suprême iranien. Il a invité la population à se mobiliser pour les législatives de vendredi. Une grande partie des candidats réformateurs a été disqualifiée et beaucoup s’attendent à un taux d’abstention sans précédent. Aujourd’hui seuls les conservateurs les plus fidèles semblent être déterminés à se rendre aux urnes.
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De notre envoyée spéciale à Téhéran,
Marzieh tient fermé sous son menton un long tchador chatoyant. Elle aborde le sujet des législatives de vendredi avec un sourire serein : « C’est le destin de notre pays qui est en jeu et notre droit légitime. Nous voulons en profiter et choisir nos représentants. Nous suivrons les critères du guide suprême pour élire des candidats religieux, pieux, courageux et responsables envers leur peuple. »
Par devoir, Fatima donnera elle aussi sa voix à des candidats conservateurs. Cette ancienne ouvrière a dû arrêter de travailler pour des problèmes de santé. Elle et sa famille peinent à faire face à l’inflation, elle en veut aux autorités, mais refuse de s’abstenir.
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« Nous allons voter et le résultat sera dans les mains de Dieu. On espère que les candidats agissent selon leur conscience et qu’ils travaillent honnêtement. Qu’est-ce que je peux vous dire de plus. Nous, on va élire des candidats, le reste dépendra de leur foi. Nos responsables ne pensent pas à nos problèmes. Ils n’écoutent pas les difficultés des gens même s’ils disent le contraire. Ils disent avoir des plans contre le coût trop élevé de la vie…. mais on ne voit rien. »
Malgré leur victoire annoncée, les candidats conservateurs semblent avoir du mal à s’unir. À Téhéran plusieurs listes du même parti ont été présentées et les noms de certains candidats apparaissent même sur différentes listes en même temps.