A la frontière entre le Niger et le Mali, l’alliance coupable de l’armée française
Le 5 octobre, des miliciens du MSA ont attaqué un campement peul à la frontière du Niger et du Mali. Selon plusieurs témoins, ils étaient appuyés par les forces françaises de l’opération Barkhane. Une version démentie par l’armée, qui assume cependant s’appuyer sur des groupes touaregs, régulièrement accusés d’exactions, au nom de la lutte antiterroriste.
Le 5 octobre dernier, c’était jour de baptême au campement peul de Sadjo Douna, situé près du puits d’Agadiman, à quelques kilomètres de la frontière entre le Niger et le Mali.
À 11 heures, les femmes, les hommes et les enfants s’apprêtaient à partager un repas de fête lorsque des membres armés du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) sont arrivés à bord de pick-up. Le MSA est une milice fondée au Mali en 2016 sur une base communautaire : ses membres sont issus de la tribu des Daoussaks, des éleveurs nomades pour la plupart, apparentés aux Touaregs, qui sont depuis plusieurs décennies en conflit avec les Peuls du Niger, éleveurs nomades eux aussi.
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