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Drone abattu : Bamako dénonce une « agression » et prend 03 mesures contre l’Algérie

Meguetan Infos

Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, un drone de l’armée malienne s’est écrasé à Tinzawatene, ville frontalière entre le Mali et l’Algérie. Quelques heures après l’incident, le ministère algérien de la Défense déclare avoir « abattu » un drone ayant violé son espace aérien en provenance du Mali. Le Gouvernement malien a réagi dans un communiqué ce dimanche 6 avril 2025.

Une énième provocation du régime algérien qui pousse Bamako à prendre les décisions suivantes : l’Ambassadeur algérien à Bamako a été convoqué en guise de protestation ; le Mali se retire avec effet immédiat du Comité d’État-Major Opérationnel Conjoint (CEMOC) ; le Mali porte plainte, devant des instances internationales, contre le régime algérien, pour actes d’agression.

Le CEMOC ? Une alliance militaire qui groupe l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Il est mis en place en avril 2010. A cause de l’Algérie, « trop jalouse de puissance militaire sous régionale », le CEMOC n’a jamais pu réunir les 20 000 militaires nécessaires pour mettre en œuvre son plan de sécurité régionale. Pourtant, en novembre 2023, soit quatre mois après la coup d’Etat au Niger, l’Algérie convoque une session extraordinaire du CEMOC chez elle, et en profite pour prendre au Niger la présidence du comité.

72 heures…sans preuve !

Selon le gouvernement malien, après l’incident, il a été demandé à l’Algérie de fournir la preuve de ses allégations de violation de son espace aérien. Après 72 heures d’attente, aucune preuve n’a pu être fournie par le régime algérien. Pire, le drone « probablement abattu par un tir de missiles Sol-Air ou Air-Air » était à plus de 9 km de la frontière algérienne. Pour preuve, Bamako a publié les coordonnées géographiques de la zone de chute de l’appareil qui est bien en territoire malien.

Entre Bamako et Alger, les sujets de tension ne manquent pas depuis la reprise de Kidal par l’armée malienne le 14 novembre 2023, et le refuge offert officiellement par Alger aux rebelles de Kidal, considérés comme terroristes par Bamako. On peut ajouter aux sujets de tension : la fin annoncée de l’Accord pour la Paix signée à Alger en 2014, et plus récemment l’exil du disgracieux imam Mahmoud Dicko en Algérie. Bamako souverainiste veut gérer les problèmes maliens au Mali, et le président algérien estime que « 90 % des solutions du Mali se trouvent en Algérie ».

Mamadou TOGOLA / maliweb.net

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