Koulikoro : La flambée des prix du bétail complique les préparatifs de la fête de Ramadan
Meguetan INFOS.

À l’approche de la fête de Ramadan, les prix des bovins à Koulikoro connaissent une hausse considérable, malgré l’abondance sur le marché. Actuellement, les prix varient entre 300 000 et 700 000 F CFA selon les parcs de vente. Cette situation complique les cotisations et tontines d’achat, forçant les adhérents à augmenter leurs contributions. Face à cette inflation, certains se tournent vers les moutons et chèvres pour répondre aux besoins de la fête.
À l’approche de la fête de Ramadan, les familles de Koulikoro font face à une difficulté majeure : la hausse vertigineuse des prix des bovins. Traditionnellement marquée par une forte consommation de viande de bœuf, la fête devient un véritable casse-tête pour les chefs de famille, engagés dans des tontines et cotisations pour offrir un festin à leurs proches.
Cette année, la célébration coïncide avec une conjoncture économique particulièrement difficile au Mali. Malgré ce contexte, les prix des bovins ne cessent d’augmenter, mettant à mal le pouvoir d’achat des citoyens. Sur le marché de Koulikoro, un bœuf moyen qui se négociait à 150 000 F CFA il y a trois ans dépasse aujourd’hui les 600 000 F CFA. Une situation que les éleveurs justifient par plusieurs facteurs, notamment l’augmentation du prix de l’aliment bétail, les frais d’entretien des animaux et les coûts de transport.
Face à ces hausses, de nombreux consommateurs expriment leur frustration, dénonçant des prix excessifs qui limitent leur accès au bétail. Pour beaucoup, il devient difficile de concilier l’achat d’un bœuf avec les autres dépenses essentielles de la fête, telles que l’habillement et les autres préparatifs familiaux.
En réponse à cette flambée des prix, certains chefs de famille se tournent vers des solutions alternatives. L’achat de moutons ou de chèvres se présente ainsi comme une option plus abordable pour garantir la consommation de viande durant les festivités. Bien que cette alternative ne soit pas la plus prisée, elle devient un choix contraint par la réalité économique.
À mesure que la fête approche, l’inquiétude grandit quant à la capacité des familles à maintenir les traditions dans un contexte de vie de plus en plus coûteux. Une situation qui soulève des interrogations sur la régulation des prix du bétail et les solutions à envisager pour permettre aux citoyens de mieux vivre ces moments de célébration.
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