Mali: frappes antiterroristes à Niono, le cessez-le-feu reste valable pour les civils
RFI
Ces affrontements surviennent un mois et demi après un accord de cessez-le-feu conclu, dans ce même cercle de Niono, entre jihadistes de la katiba Macina et chasseurs traditionnels dozos. Cet accord a permis, après six mois d’affrontements meurtriers, de restaurer la liberté de circulation des populations civiles. Il a été conclu sous l’égide du Haut Conseil islamique, mandaté par le gouvernement malien.
Mais il faut comprendre que le gouvernement a facilité cet accord sans y prendre part. Bamako a d’ailleurs refusé de retirer ses soldats du village de Farabougou, comme le souhaitaient les jihadistes. Une manière pour les autorités de laisser populations et milices dozos s’entendre sur le terrain avec les jihadistes, qui contrôlent une grande partie de la zone, sans de leur côté, renoncer à les combattre.
L’accord de cessez-le-feu reste donc toujours en vigueur, jihadistes et chasseurs dozos sont toujours engagés à ne pas s’en prendre aux populations civiles et à laisser tous les habitants, quelle que soient leur appartenance ethnique, à circuler librement. C’est ce qu’a confirmé à RFI un cadre communautaire impliqué dans la conclusion de ce cessez-le-feu. Une cérémonie officielle de célébration de cet accord, qui doit se tenir dans la ville de Niono, est d’ailleurs en cours de préparation.