Environnement: Koulikoro se débarrasse des caïlcédrats.
La mairie de Koulikoro en collaboration avec les eaux et forêts ont procédé depuis hier à, l’abattage des caïlcédrats de commune urbaine. Cette initiative fait suite à la menace que représentent ces arbres centenaires plantés par les services coloniaux. Environs 10 arbres de la ville sont concernés par cette opération. Les produits de cette opération serviront de matières d’œuvre par les artisans notamment le bois artisanal.
La ville de Koulikoro est une localité typiquement coloniale au Mali pour avoir servi du croisement du terminus du chemin de fer Dakar Niger et du plus grand port d’embarquement vers le nord du Mali. Ce grand trait colonial a doté de la ville d’important parterre de caïlcédrat qui fait partir des vestiges coloniaux du Mali. Mais ces arbres centenaires, compte tenu de leur âge et l’expansion de leur espace vital représentent de véritables menace pour les habitants particulièrement les concessions. Les branches de ces arbres soit, encombrent les rues en rétrécissant la chaussée donc des risques pour les passants, ou menacent constamment les habitats.
C’est fort conscient de ces menaces persistantes sur la population, que la mairie dans sa mission de sécurisation des personnes et de leurs biens a procédé à l’abattage des arbres à menace sensible. Les autorités communales ont de ce fait appel au service des eaux et Forêts pour accomplir cette tâche. C’est la coordination des artisans qui a servi de main d’œuvre pour abattre les arbres. Selon Mr Moussa Fané président de la coordination des artisans, l’abattage de ces arbres coût plus de 500 milles Francs CFA. Il a par ailleurs signalé que les produits de ces arbres abattus serviront de bois d’œuvre pour les artisans notamment dans le cadre de la menuiserie bois.
Les caïlcédrats sont des reliques coloniales et témoignent à ce titre une partie de l’histoire du Mali. Serait-il bon d’effacer une partie de notre histoire en abattant ces arbres ? Mais si cette relique devait porter atteinte à la vie des hommes dont elles témoignent l’histoire, il y a certainement de quoi…
Nayté.