Développement: La fuite de cadre a tué Koulikoro.
Il est évident de nos jours que la ville de Koulikoro et son arrière-pays s’appauvrisse d’avantage au détriment des autres grandes cités urbaines du Mali. Un phénomène qui affecte du coup les comportements des autorités maliennes qui, même se mettent à évidence que Koulikoro est une cité perdue et oubliée sur le registre de développement national. Cette baisse du niveau de croissance de Koulikoro se noue avec différents facteurs notamment du point de vue social, surtout humain.
Bamako est le malheur de Koulikoro de par sa proximité. Un phénomène de phagocytose qui aspire la ville de ses habitants par la fuite démographique et de cerveau. Dans ce contexte, il est courant de constater que même les élèves après le niveau secondaire se rendent à Bamako pour la suite de leurs cursus scolaires. Des entités qui ne reviennent plus jamais s’installer à Koulikoro pour apporter leur touche au processus de développement de la ville. Ce comportement dégénérant se greffe également avec les cadres natifs de Koulikoro qui sont tous installés à Bamako en majorité et qui ne se rendent à Koulikoro que par occasion. Des cadres qui ne peuvent même pas inviter quelqu’un à Koulikoro parce qu’ils n’ont investi dans leur localité de naissance. Même si ceux-ci se rendent à Koulikoro pour des occasions, ils ne peuvent même pas y passer la nuit parce qu’ils n’ont même pas là où dormir.
Les dossiers et projets de développement en faveur de Koulikoro restent toujours sans soutien du fait que les cadres qui doivent défendre ces projets ne vivent pas les réalités de la localité. Parce que ceux-ci ne connaissent ni ne sentent les effets de ces réalités. Comparativement à d’autres centres urbains du Mali, où les cadres vivent avec les populations, avec lesquelles, ils partagent les réalités quotidiennes ont vu leur niveau de croissance et de développement s’améliorer. Koulikoro à l’instar de Ségou, de Kayes et Sikasso… bien qu’ayant récemment amorcé un début de décollage, présente toujours une image moyenâgeuse. Toujours à cause du désintérêt que les cadres de Koulikoro dans le temps ont porté sur la deuxième capitale administrative du Mali
Le dépeuplement est la cause principale du mal de développement. Est-ce pour mépris par les Koulikorois une fois pris goût de la vie Bamako là où tout le monde se trouvé engouffré, se déchargent de l’idée d’apporter un soutien ou de s’installer dans leur localité d’origine ? Ou par orgueil pour eux de détester Koulikoro.
« Il y a rien à Koulikoro » on ne manque pas de dire toujours. A ce titre il faut rappeler que ce sont les hommes et uniquement les hommes qui créent des opportunités à travers la confiance en eux et le déterminisme de réussir les projets offerts par ces opportunités. Le plus dangereux dans tout ça c’est la déperdition de cette jeunesse qui fuit Koulikoro pour aller trainer à Bamako dans le chômage déshonorant au lieux de s’intégrer aux réalités de leur localité d’origine où leurs compétences et expériences sont vivement sollicitées pour amorcer des meilleurs projets de développement.
Nayté