Obsèques de l’imam Abdel Aziz Yattabaré : Thierno Oumar Diallo échappe à la vindicte d’une foule en feu!
Les maliens en général, le monde musulman en particulier, ont appris avec consternation, l’assassinat barbare de l’imam Abdoul Aziz Yattabaré, hier samedi, aux environs de 06heures du matin. L’acte aurait été commis par un certain Moussa Guindo qui s’est, par la suite, rendu au commissariat du 3ème arrondissement du district de Bamako selon un communiqué du ministère de la sécurité. Ce jour 20 janvier 2019, à 10 h les funérailles de l’imam Abdel Aziz Yattabaré se sont déroulées au Stade Omnisports de Bamako à Médine Coura.
Environ 6000 personnes auraient participé à l’événement. On notait la présence de l’imam Mahamoud Dicko, de Chérif Ousmane Madani Haidara ou celle du ministre des Cultes Thierno Oumar H Diallo entre autres. Selon les recoupements effectués, le Premier Ministre et le Président de la République auraient, séparément, rendu visite à la famille du défunt dans la soirée du 19 janvier 2019 pour présenter leurs condoléances et manifester leur solidarité par des enveloppes.
Mais lors des obsèques de l’imam Yattabaré, trois événements auraient failli faire révolter les fidèles. D’abord les propos du ministre des Cultes dont les musulmans mettent en cause la bonne foi et qui aurait été copieusement hué par la foule avant d’être extirpé par sa sécurité. Ensuite, la foule n’aurait pas apprécié le comportement de la sécurité du prêcheur Chérif Ousmane Madani Haidara qui aurait empêché les fidèles de toucher aux véhicules dudit prêcheur. Enfin, la présence tardive des policiers au cimetière de Niaréla.
Par contre, l’imam Mahamoud Dicko n’a pas souhaité prendre la parole pendant la cérémonie. Il aurait demandé, hors micro, aux fidèles de la retenue. Toute la famille du défunt se trouverait affectée par l’horreur du crime (07 coups de couteaux qu’aurait reçus la victime). La conséquence est palpable et renforce la crise au niveau du haut conseil islamique du Mali.
Il est nécessaire de signaler que la simple apparition du ministre des cultes Thierno H Diallo et du prêcheur Chérif Ousmane Haidara aurait énervé les fidèles musulmans wahhabites, majoritaires sur place. Quant à l’évolution de l’enquête, les deux personnes arrêtées par la police et qui auraient été citées par le meurtrier comme complices du défunt, auraient tous réfuté, auprès des enquêteurs, les déclarations de l’auteur du crime.
Source: figaromali